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Des mythes ancestraux |
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Le XIXe siècle a cru à une origine indo-européenne des
contes, ayant constaté les parentés du Pañcatantra indien et de
l’Océan des Contes de Somadeva avec nos fables, contes et
légendes. En fait les motifs et structures des contes sont universels.
Ils se retrouvent en Arabie dans le Kalila et Dimna ou Les Mille
et une Nuits. On connaît aussi un Petit Chaperon rouge
chinois, des Blanche-Neige kabyle autant que russe, et les contes
japonais, khmers, africains, océaniens ou amérindiens nous semblent
étrangement familiers. |
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Une tradition orale |
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L’auditoire du conteur n’est
pas seulement composé d’enfants. En 1548, Noël du Fail nous livre dans
ses Propos rustiques les occupations paysannes lors des
veillées : "Volontiers après souper, le ventre tendu comme un
tabourin, saoul comme Patault, jasait le dos tourné au feu, veillant bien
mignonnement du chanvre, ou raccoutrant à la mode qui courait ses bottes,
[…] chantant bien mélodieusement, comme honnêtement le savait faire,
quelque chanson nouvelle, Jouanne, sa femme, de l’autre côté, qui
filait, lui répondant de même. Le reste de la famille ouvrant chacun en
son office […]. Et ainsi occupé à diverses besognes, le bon homme
Robin (après avoir imposé silence) commençait un beau conte du temps
que les bêtes parlaient." |