Les hommes scrutent le ciel depuis des millénaires,
guettant le retour des saisons et des crues bienfaisantes, cherchant à
y lire leur avenir.
C'est en Mésopotamie, puis en Grèce, durant l'Antiquité,
que les explications mythiques et irrationnelles des signes lus dans les
étoiles ont commencé à faire place à l'étude
du système solaire à partir de l'observation des planètes.
Le souci de rationalité des savants grecs va de pair avec une recherche
de l'harmonie qui trouve dans les lois de la géométrie un
fondement à l'ordre du monde régissant l'art et la musique
aussi bien que l'architecture de l'univers. La sphère en est la
plus parfaite expression.
La majorité des savants considère que la terre sphérique
est le centre du monde. Progressivement se dessine un système
composé de planètes sphériques, décrivant
des trajectoires circulaires autour de la Terre immobile.
Au deuxième siècle après Jésus-Christ, un
astronome et géographe grec, Claude Ptolémée, synthétise
sept siècles de savoir grec en trois livres qui feront référence
pendant 1 500 ans.
La chute de l’Empire romain fait disparaître livres et cartes,
mais à partir du IXe siècle, les savants arabes et persans
vont traduire les ouvrages grecs et sauvegarder -en l’améliorant-
l’héritage de Ptolémée.
Ils perfectionnent les instruments d'observation et les tables astronomiques
grâce à leur maîtrise des mathématiques. C'est
grâce à eux que l'Occident chrétien renouera avec
le savoir grec au XVe siècle.
Nicolas Copernic, au siècle suivant, bouleverse cette vision du
monde en affirmant que la terre tourne autour du soleil, ainsi que les
autres planètes. Considéré comme hérétique,
Galilée sera condamné pour avoir confirmé cette hypothèse
et contraint à abjurer.
Pourtant, dès lors, la représentation du ciel s'appuiera
sur l'observation : Kepler, à partir des travaux de Tycho Brahé,
démontre que le mouvement des astres dessine une ellipse et non
un cercle et Newton, à la fin du XVIIe siècle, énonce
la loi de la gravitation universelle.
Les calculs ont permis de définir la taille des planètes
et leur distance relative au soleil mais c'est l'invention de la lunette
astronomique qui rendra possible l'observation de leur surface.
Le perfectionnement des instruments d'observation va permettre de disposer
de télescopes de plus en plus performants, placés en altitude
pour éviter les perturbations de l'atmosphère.
La mise en orbite d'engins spatiaux signe la complète émancipation
des effets perturbateurs de l’atmosphère. L'espace se découvre
sous un jour inédit à travers les spectaculaires images
d’objets indétectables depuis le sol, comme les trous noirs,
dévoilés en rayonnements gamma.
Des télescopes en orbite, tel Hubble, pointés vers le fond
du ciel, captent la lumière des premiers moments de l’Univers,
et nous livrent ainsi des informations sur son origine.
Les instruments et télescopes spatiaux qui observent le ciel dans
différentes longueurs d’ondes offrent une vision kaléidoscopique
de l’Univers.
Les astronomes continuent de scruter le ciel en quête de réponses
à leurs questions sur l'avenir de l'univers.