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En cinquante
ans de carrière, Knapp a tâté de toutes les
expressions visuelles avec le même cur, la même
passion. Jusqu'au-boutiste parfois, dans son refus de s'appesantir
sur le passé, il conserve peu de traces de ses créations
antérieures. Quel intérêt à garder
des travaux réalisés avec des moyens complètements
dépassés ? On peut aller tellement plus loin, aujourd'hui
!
Né en 1931 à Bäretswil, en Suisse, il écoule
une partie de sa jeunesse dans le canton, trilingue, des Grisons.
Knapp ne cessera jamais d'imaginer dans les formes conçues
par l'homme ce qui vient les ébranler. Au même titre
qu'il cherchera dans la nature même l'origine de celles-ci.
Il fait ses premières armes à la célèbre
Kunstgewer-beschule de Zurich, en 1946. Jean Widmer sera son compagnon
de promotion, Hans Eduard Meier (EG 67) en est tout juste diplômé.
Dirigé par Johannes Itten, constitué de professeurs
allemands issus du Bauhaus, l'établissement formera aux arts
appliqués une génération de jeunes Helvètes
inspirés. L'idéologie "Moins c'est plus"
s'apprête à conquérir l'Europe. Si le graphisme
suisse s'est imposé en Europe, c'est avant tout par opportunisme,
concède Knapp. Nous n'étions pas impliqués
dans la guerre, nous avons continué notre développement
créatif quand les belligérants avaient d'autres priorités
que la recherche plastique.
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