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Vous devez dire que je fais de la publicité : c'est ce
qui nous nourrit tous !
Son
exploration de l'image l'entraîne dans différentes
expériences. La subjectivité de l'il sous-tend
son travail, il intervient directement sur la pellicule, qu'il gratte
ou déchire. Une photo est toujours une transposition,
aime-t-il à dire. C'est au cur de cette même
démarche qu'il se lance dans les "décomposé/recomposé",
découpages d'images allégoriques.
Image
animée
Nourri d'images, fasciné par le mouvement et curieux des
évolutions technologiques, Knapp ne pouvait ignorer la vidéo.
Il fourbit ses armes dans les défilés, mélangeant
mannequins en chair et en os et projections de détails. Mais
il se perfectionne au théâtre, pour lequel il réalise
des décors.
En 1964,
il anime par des projections les pièces de Max Frisch et
Ionesco, mises en scène par Jean-Marie Serreau. De 1965 à
1970, il réalise une quarantaine de films pour l'émission
de mode "Dim Dam Dom", produite par Daisy de Galard. Peter
Knapp réalisateur est lancé. De Jean-Pierre Elkabbach,
à Arte, en passant par France 3 ou le Musée Niepce,
Knapp est partout, déborde d'idées... Je me suis
lancé dans la vidéo, car au début des années
quatre-vingt, les commandes d'annonces et d'affiches étaient
ennuyeuses. La contrainte stimule la créativité, mais
je n'étais plus qu'un exécutant me dépêtrant
dans un brief trop cadré. Je souffrais aussi de la pauvreté
des génériques télévisuels. A la
même époque, enseignant la photographie à l'ESAG-Penninghen,
il se fait visionnaire : Je prévenais mes étudiants
qu'à l'avenir la création à l'écran
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