Planisphère aux latitudes croissantes
Nova et aucta orbis terrae descriptio ad usum navigantium emendate accomodata...
Gérard Mercator (1512-1594), 1569.
Gravure aquarellée, 200 x 133 cm
BnF, département des Cartes et Plans, CPL GE A-1064 (RES)
© Bibliothèque nationale de France
En 1569, Mercator publie une mappemonde à l’usage des marins construite sur une nouvelle projection. Pour la première fois, la rotondité de la Terre est traduite sur une surface plane tout en conservant les angles. Si les méridiens sont équidistants, les parallèles sont espacés de manière croissante, de l’équateur aux pôles. Ce système déforme les territoires situés dans les hautes latitudes, mais procure un avantage considérable aux marins : il leur permet de tracer une route à angle constant. Utilisée dès le XVIIe siècle par certains hydrographes, cette projection suppose des données fiables tant en latitude qu’en longitude : elle ne supplantera les cartes à rhumbs qu’après la mise au point des horloges marines.