[Blaise Pascal], Lettre escritte à un provincial par un de ses amis. Sur le sujet des disputes presentes de la Sorbonne. De Paris ce 23. Janvier 1656…
[Blaise Pascal], Cinquiéme lettre, escritte à un provincial par un de ses amis. De Paris le 20 mars 1656
[Blaise Pascal], Dix-septiéme lettre escritte par l’auteur des Lettres. Au Reverend P. Annat Jesuite. Du 23. Janvier 1657 ; Dix-huitiéme lettre au Reverend P. Annat, Jesuite
[Blaise Pascal], Onzième lettre escrite par l'auteur des "Lettres au provincial" aux Révérends Pères jésuites. Du 18 aoust 1656
Bibliothèque nationale de France, Réserve des livres rares, D-4045 (12)
© Bibliothèque nationale de France
Les Petites Lettres, comme on appelait couramment les Provinciales au XVIIe siècle, avaient commencé de susciter des répliques dès le mois de février 1656, peu après la parution de la troisième d’entre elles. Mais c’est seulement au mois d’août, avec la onzième Provinciale, que Pascal commença d’y répondre, en répliquant notamment à un libelle intitulé Première réponse aux lettres que les jansénistes publient contre les jésuites où « l’auteur de ces détestables lettres » était accusé de blasphème au titre de l’ironie déployée dans ses lettres : « Aussi est-ce une espèce de blasphème que de traiter les choses saintes en raillerie ». Ce faisant, Pascal inaugurait un nouveau moment dans la bataille, celui des ripostes réciproques. Cette évolution décidait aussi passait à la colère et quittait le genre de la satire pour celui du réquisitoire, car, disait-il à la fin de la onzième Provinciale en citant l’Ecclésiaste, « il y a un temps de rire et un temps de pleurer ». C’est aussi la raison pour laquelle, de la onzième à la seizième Provinciale, le destinataire de ses lettres n’est plus le même : répondant aux libelles diffusés par les jésuites, elles ne sont plus adressées à un provincial, mais « aux révérends pères jésuites ».