Accompagné du maître, le valet apprend tout d’abord à repérer puis à identifier les traces des animaux laissées sur le sol ou sur les arbres. Devenu valet de chiens, il part seul en quête avec son limier poser les marques qui vont localiser le gibier. Puis au lieu-dit de l’assemblée, là où se tiennent les seigneurs avant le moment de la chasse, les valets doivent rendre compte à leurs maîtres de ce repérage. Le maître de la chasse peut alors choisir le gibier vers lequel il orientera la meute. L’apprentissage du valet comporte aussi l’étude des techniques de dépeçage du cerf et du sanglier et des règles pour nourrir et flatter les chiens après la chasse en leur offrant la " curée " et la " fouaille ".

 Les images rendent bien compte des étapes de l’office du valet: (folios 56v, 57v, 58v) le maître est à cheval tandis que l’enfant va à pied tenant son limier. Les enluminures illustrant le récit des quêtes font une large place aux types de paysages rencontrés (guérets, futaies, taillis) tandis que le valet et son chien sont toujours représentés dans la même posture.
La représentation des scènes de chasse ou autour de la chasse (assemblée, dépeçage du gibier) priviligient les valets dans leurs rapports avec les chiens (nourriture, mise en place de paires de chiens, de laisses...). Comme pour le page, le compagnonnage avec le chien constitue un aspect essentiel de l’apprentissage.