Encyclopédie des arts du cirque

Arts du cirque

Ezec Le Floc’h, bilboquet

Cabaret des anciens étudiants du CNAC lors du Festival Furies, 5 juin 2004
© Photo Philippe Cibille pour le CNAC
Rabelais le désigne dans le livre Ier de Gargantua comme le billebouquet de ‟boquetˮ ou ‟bocquetˮ, ‟fer de lanceˮ ou encore ‟petit bâtonnetˮ. Et de ‟billeˮ qui désigne la boule ou la balle, le bilboquet, passe-temps, jouet d’enfant demande patience et persévérance pour réussir à assembler la boule et le bâtonnet.
Dans Un, la création de la compagnie qui porte son nom, Ezec Le Floc’h fait de ce défi toute une histoire, jalonnée de péripéties et d’exercices avec de tout petits ou de très grands bilboquets et des cordonnets plus ou moins longs. De transformations subtiles en trouvailles abracadabrantes, le jeu provoque des ratés et des rires mais révèlent une dextérité sans faille.
Au cirque ou sur certaines scènes, bilboquets et joueurs de bilboquets se réinventent. En mai 1862, l’Hippodrome découvre Richieri qui fait danser ses ‟bilboquets enchantésˮ. Entre 1865 et 1881, de cirques en théâtres, Alexandrini, l’Homme-bilboquet, jongleur de force et équilibriste, crée des bilboquets insolites. La Lyre phocéenne annonce en septembre 1866 au Casino Musical de Marseille sa présentation d’une nouvelle boule transparente, remplie de poissons vivants.
 
Sources :
- La Causerie, journal des cafés et des spectacles du 10 mai 1862 (bas de la 3e colonne).
- Journal des Débats politiques et littéraires du 26 juin 1862, (p. 4, 4e colonne, milieu).
- Le Petit bulletin des tribunaux du 22 septembre 1881.
- Le Foyer : industrie, littérature, théâtre du 16 février 1867.
- La Lyre phocéenne du 2 septembre 1866.