Chute de clowns à l’Hippodrome
Affiche avant la lettre d’après un dessin de Jules Chéret, 1885
Lithographie en couleur, 125 x 85 cm
BnF, département des Estampes et de la photographie, ENT DN-1 (CHERET,Jules/13)-ROUL
© Bibliothèque nationale de France
Réalisées par Jules Chéret dans les mêmes circonstances en juin 1882, les deux affiches commandées par l’Hippodrome, celle des équilibristes et dompteur et celle ci-dessus, évoquent de la même façon le trait, les couleurs et la composition de dessinateurs japonais qui ont profondément influencé cette fin du XIXe siècle, comme Hokusai - 北斎?- [Katsushika Hokusai, 1760-1849], dessinateur et peintre récemment découvert par l’Occident.
Curieusement, comme dénominateur commun dans la campagne publicitaire de l’établissement pour sa nouvelle saison, figurent sur les deux supports des « clowns » en trousses et collants ajustés et perruques à pointes, fortement influencés par la pantomime anglaise. Mimes, acrobates et sauteurs, souvent musiciens, ces whitefaces étaient présentés en tant que « grotesques » ou « excentriques » au programme des vaudevilles anglais, des cafés concerts ou du Cirque d’Été à Paris, des années 1850 à la fin des années 1870. Séduit, sans doute, par l’énergie qui enlève et fait tourbillonner ces artistes d’agilité dans des postures inédites au théâtre ou même dans le milieu de la danse, Jules Chéret les représente sur plusieurs affiches, comme sur celle des Jee Brothers, dont Ernest Maindron précise dans son catalogue d’affiches illustrées qu’« elle a été faite pour l’étranger ». MM.
Références :
- La Belle Époque de Jules Chéret. De l’affiche au décor, Paris, Arts Décoratifs/BnF, 2010, p. 206, fig. 515-516 et p. 227, fig. 651.
- Ernest Maindron, Affiches Illustrées (1886-1895), Paris, G. Boudet, 1896.
Curieusement, comme dénominateur commun dans la campagne publicitaire de l’établissement pour sa nouvelle saison, figurent sur les deux supports des « clowns » en trousses et collants ajustés et perruques à pointes, fortement influencés par la pantomime anglaise. Mimes, acrobates et sauteurs, souvent musiciens, ces whitefaces étaient présentés en tant que « grotesques » ou « excentriques » au programme des vaudevilles anglais, des cafés concerts ou du Cirque d’Été à Paris, des années 1850 à la fin des années 1870. Séduit, sans doute, par l’énergie qui enlève et fait tourbillonner ces artistes d’agilité dans des postures inédites au théâtre ou même dans le milieu de la danse, Jules Chéret les représente sur plusieurs affiches, comme sur celle des Jee Brothers, dont Ernest Maindron précise dans son catalogue d’affiches illustrées qu’« elle a été faite pour l’étranger ». MM.
Références :
- La Belle Époque de Jules Chéret. De l’affiche au décor, Paris, Arts Décoratifs/BnF, 2010, p. 206, fig. 515-516 et p. 227, fig. 651.
- Ernest Maindron, Affiches Illustrées (1886-1895), Paris, G. Boudet, 1896.
Images liées
BnF, Éditions multimédias, 2021