Équilibristes japonais et dompteur
Affiche avant la lettre
Illustration de Jules Chéret (1836-1932)
Imprimerie Chaix (succursale Chéret), Paris, 2 juin 1882
Lithographie en couleur, 112 x 81 cm
Lithographie en couleur, 112 x 81 cm
BnF, département des Estampes et de la photographie, ENT DN-1 (CHERET,Jules/101)-ROUL
© Bibliothèque nationale de France
Les publics français et européens découvrent les performances de la Troupe Impériale Japonaise du Taïkun, dirigée par les Américains Richard Risley Carlisle et Thomas Maguire, à l’occasion de l’Exposition universelle de Paris en 1867. Le temps est à la stigmatisation des « races », et les dessinateurs de presse déforment complaisamment les traits et postures corporelles des acrobates, dont ils comparent l’agilité à celle des singes. Cependant, peu à peu, la pensée, les coutumes, l’art et l’artisanat japonais, découverts au pavillon nippon de l’Exposition de 1867 favorisent l’expansion d’un courant japonisant qui marque la mode, les arts décoratifs et l’expression artistique.
Ainsi, c’est avec une attention particulière et une touche très « japonisante » que Jules Chéret figure sur cette affiche les lignes harmonieuses et les visages fins des jongleurs antipodistes au programme de l’Hippodrome en 1882. Dans son Catalogue raisonné, établi en 1896 à partir des registres commerciaux de Jules Chéret, Ernest Maindron note que cette affiche et celle des quatre clowns de l’Hippodrome (également de juin 1882) n’étaient pas destinées à un affichage mural mais sur de petites voitures publicitaires. Cité également dans l’ouvrage La Belle Époque de Jules Chéret, Georges Auriol rapporte qu’à cette époque Chéret « ne voulait plus faire que des tableaux », ce qui transparait dans le soin et le regard que l’artiste applique à cette œuvre. MM
Sources :
- Le Journal amusant du 17 août 1867, p. 7.
- La Belle Époque de Jules Chéret, de l’affiche au décor, Paris, Les Arts Décoratifs/BnF, 2010, p. 206, fig. 515.
Ainsi, c’est avec une attention particulière et une touche très « japonisante » que Jules Chéret figure sur cette affiche les lignes harmonieuses et les visages fins des jongleurs antipodistes au programme de l’Hippodrome en 1882. Dans son Catalogue raisonné, établi en 1896 à partir des registres commerciaux de Jules Chéret, Ernest Maindron note que cette affiche et celle des quatre clowns de l’Hippodrome (également de juin 1882) n’étaient pas destinées à un affichage mural mais sur de petites voitures publicitaires. Cité également dans l’ouvrage La Belle Époque de Jules Chéret, Georges Auriol rapporte qu’à cette époque Chéret « ne voulait plus faire que des tableaux », ce qui transparait dans le soin et le regard que l’artiste applique à cette œuvre. MM
Sources :
- Le Journal amusant du 17 août 1867, p. 7.
- La Belle Époque de Jules Chéret, de l’affiche au décor, Paris, Les Arts Décoratifs/BnF, 2010, p. 206, fig. 515.
Images liées
BnF, Éditions multimédias, 2021