Madame Saqui, funambule
Planche pour ‟La Belle Assembléeˮ, n° 132
Gravure de Jean-Alexandre Allais (1792-1850) d’après une peinture de Hutchisson, 1820
BnF, Bibliothèque-musée de l’Opéra, EST CIRQUE 4 (20)
© Bibliothèque nationale de France
La danse de corde, une discipline d’équilibre qui repose largement sur la capacité de ses praticiens à enchaîner les courses et les sauts, est aussi un formidable prétexte pour raconter des histoires.
Fille de Jean-Baptiste Lalanne, dit Navarin-le-fameux et d’Hélène Masgomieri, « La Vierge noire », membres de la troupe des Grands Danseurs du Roi, Marguerite-Antoinette Lalanne (1786–1866), formée enfant à l’acrobatie, l’équilibre et le jeu mimé, développe un don exceptionnel pour la danse de corde et présente dès 1791 des exercices d’un grande difficulté. Mariée en 1805 à Julien Saqui, décédé en 1825, désormais connue comme Madame Saqui, favorite de l’empereur Napoléon Ier, qui la recueille lui-même, blessée par une fusée de feu d’artifice, au soir d’une fête qu’il avait donnée au Jardin Beaujon et la nomme « Première acrobate de France », elle devient célèbre pour ses pantomimes racontées sur la corde. Dans ses saynètes où elle assume tous les rôles, changeant d’apparence et d’accessoires qu’elle emploie pour faire sens, elle célèbre les faits d’armes de l’armée impériale dans de grands déploiements de feux d’artifice qui figurent les tirs d’artillerie, autant que les mariages et anniversaires princiers. L’abandon du balancier pour la première fois au Jardin de Tivoli le 24 juin 1809, qui lui facilite l’utilisation de drapeaux ou d’épées, l’ascension ou la descente sur la corde oblique et le soin apporté aux costumes suggèrent la même appétence pour esquisser une véritable dramaturgie de la corde. Dès ses débuts et ses succès sur les autres funambules de l’époque, sa personnalité et sa popularité ont un effet sur la mode féminine : on porte des robes à la Saqui ou des chapeaux très inspirés de ses casques à plumes multicolores…
Fille de Jean-Baptiste Lalanne, dit Navarin-le-fameux et d’Hélène Masgomieri, « La Vierge noire », membres de la troupe des Grands Danseurs du Roi, Marguerite-Antoinette Lalanne (1786–1866), formée enfant à l’acrobatie, l’équilibre et le jeu mimé, développe un don exceptionnel pour la danse de corde et présente dès 1791 des exercices d’un grande difficulté. Mariée en 1805 à Julien Saqui, décédé en 1825, désormais connue comme Madame Saqui, favorite de l’empereur Napoléon Ier, qui la recueille lui-même, blessée par une fusée de feu d’artifice, au soir d’une fête qu’il avait donnée au Jardin Beaujon et la nomme « Première acrobate de France », elle devient célèbre pour ses pantomimes racontées sur la corde. Dans ses saynètes où elle assume tous les rôles, changeant d’apparence et d’accessoires qu’elle emploie pour faire sens, elle célèbre les faits d’armes de l’armée impériale dans de grands déploiements de feux d’artifice qui figurent les tirs d’artillerie, autant que les mariages et anniversaires princiers. L’abandon du balancier pour la première fois au Jardin de Tivoli le 24 juin 1809, qui lui facilite l’utilisation de drapeaux ou d’épées, l’ascension ou la descente sur la corde oblique et le soin apporté aux costumes suggèrent la même appétence pour esquisser une véritable dramaturgie de la corde. Dès ses débuts et ses succès sur les autres funambules de l’époque, sa personnalité et sa popularité ont un effet sur la mode féminine : on porte des robes à la Saqui ou des chapeaux très inspirés de ses casques à plumes multicolores…
Images liées
BnF, Éditions multimédias, 2021