Les danseurs de corde
16 vignettes : Forioso, l’incomparable Ravel, la jeune Hongroise, Mme Saqui, etc. et leurs tours d’adresse
Alexandre Tessier éditeur, vers 1820
Eau-forte coloriée
BnF, Bibliothèque-musée de l’Opéra, EST CIRQUE 4 (7)
© Bibliothèque nationale de France
Cette estampe présente des danseurs de corde parmi les plus réputés au début du XIXe siècle en France et au-delà : Pierre Forioso (1772-1846), son jeune frère dit Mustapha, celui qui se baptise L’Incomparable Ravel (1783- ?), la Belle Hongroise de la troupe des Grands Danseurs du Roi de Nicolet et enfin, celle qui a traversé sur son fil plusieurs régimes, Directoire, Consulat, empires, monarchies et républiques : Mme Sacchi (Mme Saqui, née Marguerite Antoinette Lalanne, 1786-1866). Il manque curieusement au palmarès une autre funambule et directrice de troupe remarquable de la même époque, Dame Malaga (Jeanne Françoise Catherine Bénéfand, 1786-1852).
Les danseurs de corde se produisent à plus ou moins grande hauteur au cours de fêtes programmées dans le cadre des Menus Plaisirs du Roi, dans les cours princières ou encore les Tivolis et autres jardins de loisirs. Rarement associés, résolument rivaux, ils utilisent leur entregent pour obtenir l’autorisation de se produire dans les manifestations prestigieuses. Par ailleurs, ils sont contraints de multiplier les créations et innovations dans une surenchère de performances. Ainsi, ils dédoublent les cordes pour pratiquer à plusieurs les danses de salon – la Gavotte, l’Anglaise, la Cachucha, La Contredanse – comme sur un plancher. Ils enrichissent leurs exercices d’effets spectaculaires par le truchement d’accessoires comme des épées ou des paniers. Ils exploitent des thèmes du temps en réalisant de petites pièces en costumes, du simple tableau à la pantomime dont les dialogues, consignés sur des écriteaux, permettent aux spectateurs de suivre l’action. Les tours d’adresse sont identifiés comme la Danse des paniers, la force des poignets, le tour du cerceau, le Salut, le Chandelier, le Pas russe et les jeux des personnages indiqués : le pas de Zéphir, le Petit diable, la Belle Juive…
Enfin, sur la planche des danseurs et exercices propres à la corde traditionnelle, figure La Danse sur le fil d’archal, alliance de cuivre et de laiton qui aurait été utilisé pour la première fois sur scène par Mme Romanini.
Voir :
Du Fil à la Slackline, une traversée des corps, actes de colloque éponyme, 2018, publication Cnac-Chaire ICIMa, 2020.
Les danseurs de corde se produisent à plus ou moins grande hauteur au cours de fêtes programmées dans le cadre des Menus Plaisirs du Roi, dans les cours princières ou encore les Tivolis et autres jardins de loisirs. Rarement associés, résolument rivaux, ils utilisent leur entregent pour obtenir l’autorisation de se produire dans les manifestations prestigieuses. Par ailleurs, ils sont contraints de multiplier les créations et innovations dans une surenchère de performances. Ainsi, ils dédoublent les cordes pour pratiquer à plusieurs les danses de salon – la Gavotte, l’Anglaise, la Cachucha, La Contredanse – comme sur un plancher. Ils enrichissent leurs exercices d’effets spectaculaires par le truchement d’accessoires comme des épées ou des paniers. Ils exploitent des thèmes du temps en réalisant de petites pièces en costumes, du simple tableau à la pantomime dont les dialogues, consignés sur des écriteaux, permettent aux spectateurs de suivre l’action. Les tours d’adresse sont identifiés comme la Danse des paniers, la force des poignets, le tour du cerceau, le Salut, le Chandelier, le Pas russe et les jeux des personnages indiqués : le pas de Zéphir, le Petit diable, la Belle Juive…
Enfin, sur la planche des danseurs et exercices propres à la corde traditionnelle, figure La Danse sur le fil d’archal, alliance de cuivre et de laiton qui aurait été utilisé pour la première fois sur scène par Mme Romanini.
Voir :
Du Fil à la Slackline, une traversée des corps, actes de colloque éponyme, 2018, publication Cnac-Chaire ICIMa, 2020.
Images liées
BnF, Éditions multimédias, 2021