Nouma-Hawa et ses lions
Vers 1910
BnF, département des Arts du spectacle, 4-COL-180 (152)
© Bibliothèque nationale de France
Emblématique d’une époque bientôt révolue, où des hommes et des femmes peuvent impunément affirmer leur volonté et leur ambition en exerçant un pouvoir sur des animaux réputés féroces, importés depuis des contrées elles-mêmes colonisées, la dompteuse Nouma-Hawa s’impose en France et dans les pays voisins, en spectacle et à la tête de son établissement, pendant près de 40 ans.
La photographie ci-dessus la montre en tenue de soirée dans la cage-théâtre de sa ménagerie, en compagnie de deux de ses lions. Elle pose dans une posture presque familière, loin des affrontements de ses débuts à la fin des années 1870. L’image rappelle celles des dompteuses comme Madame Morelli chez Frank C. Bostock ou l’Allemande Claire Héliot, qui s’affirment au même moment en évoluant parmi leurs groupes, qui de léopards, qui de lions, comme dans une salle de classe ou un salon.
Entre 1900 et 1915, avant sa retraite, Nouma-Hawa se produit principalement en Suisse et en Italie, secondée par un ancien cheminot du nom de Giulio Vannuzzi qu’elle envoie se former comme dompteur à Stellingen au sein de l’école de dressage fondée par les frères Hagenbeck.
Le transformiste romain Leopoldo Fregoli raconte dans ses mémoires qu’à Bologne en 1909, elle pousse Giulio Vannuzzi devenu Il signor Marcel, un ancien camarade d’école de l’artiste, à le convaincre d’entrer dans la cage avec lui pour partager une coupe de champagne au milieu des lions.
Sources :
- La Revue des deux Mondes du 15 mars 1951, article « Les Reines des Fauves » par Henry Thétard, p. 329-330.
- Leopoldo Fregoli, Fregoli Raccontado da Fregoli, préface de Mario Corsi, 1936, p. 174-175.
La photographie ci-dessus la montre en tenue de soirée dans la cage-théâtre de sa ménagerie, en compagnie de deux de ses lions. Elle pose dans une posture presque familière, loin des affrontements de ses débuts à la fin des années 1870. L’image rappelle celles des dompteuses comme Madame Morelli chez Frank C. Bostock ou l’Allemande Claire Héliot, qui s’affirment au même moment en évoluant parmi leurs groupes, qui de léopards, qui de lions, comme dans une salle de classe ou un salon.
Entre 1900 et 1915, avant sa retraite, Nouma-Hawa se produit principalement en Suisse et en Italie, secondée par un ancien cheminot du nom de Giulio Vannuzzi qu’elle envoie se former comme dompteur à Stellingen au sein de l’école de dressage fondée par les frères Hagenbeck.
Le transformiste romain Leopoldo Fregoli raconte dans ses mémoires qu’à Bologne en 1909, elle pousse Giulio Vannuzzi devenu Il signor Marcel, un ancien camarade d’école de l’artiste, à le convaincre d’entrer dans la cage avec lui pour partager une coupe de champagne au milieu des lions.
Sources :
- La Revue des deux Mondes du 15 mars 1951, article « Les Reines des Fauves » par Henry Thétard, p. 329-330.
- Leopoldo Fregoli, Fregoli Raccontado da Fregoli, préface de Mario Corsi, 1936, p. 174-175.
Images liées
BnF, Éditions multimédias, 2021