Auguste et Maximus-Minimus, présentation de chevaux dressés
Affiche pour l’Hippodrome au Pont de l’Alma
Dessin et impression Charles Levy (Paris), 1882-1888
Lithographie en couleur, 58 x 41 cm
BnF, département des Estampes et de la photographie, FT 6-ENT DP-17
© Bibliothèque nationale de France
Héritier direct de l’écuyer anglais Tom Belling, qui crée sans le vouloir le rôle comique d’« August » en 1974 au Cirque Renz* à Berlin, son compatriote James Guion fait son entrée à l’Hippodrome de l’Alma probablement pour la saison 1880-1881. Pour se moquer des maladresses excentriques de l’artiste et de ses prétentions insensées auprès des écuyères, le public l’appelle « Gugusse ». Il crée un personnage d’auguste en habit noir et gilet blanc, porteur d’une houppette en pointe, vestige ridicule des imposantes perruques à toupets des clowns en souquenillle du début du siècle.
Les comiques de la piste ont souvent partagé leurs espiègleries et leurs succès avec des animaux dits savants, cochon, coq ou âne. Le « Mini-Maxi » présenté par Auguste est un moment de dressage en liberté où un grand cheval et un petit poney semblent partager des jeux innocents et drôles. Comme adapté des entrées clownesques où les facéties de l’auguste triomphent du sérieux du clown, l’argument comique s’appuie sur la différence de taille. Choisi très petit, le poney engage des parties de cache-cache entre les longues jambes de son partenaire ou l’imite drôlement lorsqu’il tourne autour de la piste. On peut supposer que le statut du dresseur, Môssieur Auguste en Monsieur Loyal, ajoute à la fantaisie de la démonstration.
Selon l’auteur et journaliste spécialiste du cirque Henry Thétard, le premier à présenter ce duo insolite aurait été le dompteur de fauves américain James Carter (1813-1847). Engagé à l’Amphithéâtre d’Astley en 1845, Carter aurait imaginé de faire évoluer ensemble un cheval bai brun « géant » de six ans qu’il baptise Général Washington, avec un minuscule poney du Shetland gris renommé Tom Thumb – Tom Pouce – en référence au personnage créé par P.T. Barnum. Carter taquine ainsi l’Histoire… et le célèbre showman, dont la petite vedette de sept ans, Charles Sherwood Stratton, alias Tom Pouce, présentait cette même année au Théâtre du Vaudeville à Paris un Petit Poucet sur mesure qui surgissait, au final, revêtu de l’uniforme du Général Napoléon.
Sources :
- « Maximum et Minimum », par H. Cazier-Charpentier, dans Le Cirque dans l’Univers n°119 du 4e trimestre 1980, p. 7-8.
- Edouard de Perrodil, Monsieur Clown !, illustrations de J. Blass, Paris, Camille Dalou, 1889, p. 75-78.
- Mort de James Guion, dit Gugusse dans Le Gaulois du jeudi 20 avril 1911, p. 1 (bas de la 3e col.).
- Article de la série consacrée aux origines du cirque moderne par Henry Thétard dans Le Sport Universel Illustré du 3 mars 1925, p. 804 et 805.
Voir aussi :
- James Guion, dit Gugusse trois ans avant sa mort, 1908.
* Alwill Raeder, Der Circus Renz in Berlin (1846-1896), Berlin, 1897, p. 143 et notice p. 275.
Les comiques de la piste ont souvent partagé leurs espiègleries et leurs succès avec des animaux dits savants, cochon, coq ou âne. Le « Mini-Maxi » présenté par Auguste est un moment de dressage en liberté où un grand cheval et un petit poney semblent partager des jeux innocents et drôles. Comme adapté des entrées clownesques où les facéties de l’auguste triomphent du sérieux du clown, l’argument comique s’appuie sur la différence de taille. Choisi très petit, le poney engage des parties de cache-cache entre les longues jambes de son partenaire ou l’imite drôlement lorsqu’il tourne autour de la piste. On peut supposer que le statut du dresseur, Môssieur Auguste en Monsieur Loyal, ajoute à la fantaisie de la démonstration.
Selon l’auteur et journaliste spécialiste du cirque Henry Thétard, le premier à présenter ce duo insolite aurait été le dompteur de fauves américain James Carter (1813-1847). Engagé à l’Amphithéâtre d’Astley en 1845, Carter aurait imaginé de faire évoluer ensemble un cheval bai brun « géant » de six ans qu’il baptise Général Washington, avec un minuscule poney du Shetland gris renommé Tom Thumb – Tom Pouce – en référence au personnage créé par P.T. Barnum. Carter taquine ainsi l’Histoire… et le célèbre showman, dont la petite vedette de sept ans, Charles Sherwood Stratton, alias Tom Pouce, présentait cette même année au Théâtre du Vaudeville à Paris un Petit Poucet sur mesure qui surgissait, au final, revêtu de l’uniforme du Général Napoléon.
Sources :
- « Maximum et Minimum », par H. Cazier-Charpentier, dans Le Cirque dans l’Univers n°119 du 4e trimestre 1980, p. 7-8.
- Edouard de Perrodil, Monsieur Clown !, illustrations de J. Blass, Paris, Camille Dalou, 1889, p. 75-78.
- Mort de James Guion, dit Gugusse dans Le Gaulois du jeudi 20 avril 1911, p. 1 (bas de la 3e col.).
- Article de la série consacrée aux origines du cirque moderne par Henry Thétard dans Le Sport Universel Illustré du 3 mars 1925, p. 804 et 805.
Voir aussi :
- James Guion, dit Gugusse trois ans avant sa mort, 1908.
* Alwill Raeder, Der Circus Renz in Berlin (1846-1896), Berlin, 1897, p. 143 et notice p. 275.
Images liées
BnF, Éditions multimédias, 2021