Joey Grimaldi dans tous ses états
Lithographie de W. Lake, chez Pigot & Co, Londres, vers 1825
BnF, département des Arts du spectacle, FOL-ICO CIR-59
© Bibliothèque nationale de France
Joseph « Joey » Grimaldi descend d’une petite dynastie de danseurs un peu excentriques. Son grand-père, italien, était baptisé Jambes de fer et son père, Giuseppe, Gênois arrivé de France en Angleterre en 1760, cumulait les fonctions de dentiste et de maître de ballet. Joey, danseur, sauteur, comédien et chanteur satirique, remplit à la scène le rôle du clown dans la pantomime anglaise. Détournant le « clown » shakespearien pour investir un genre neuf et décalé qu’il va personnaliser. Il débute dans la peau d’un lourdaud, un clodpate selon Robert F. Storey, dans le rôle de Guzzle The Drinking Clown – le clown poivrot – avec, comme partenaire et rival à la scène, son mentor, Jean-Baptiste Dubois, qui tient le rôle de Gobble the Eating Clown – le clown glouton.
L’effigie de l’artiste placée au centre de la planche qui représente diverses scènes notoires de son répertoire, pourrait être une reproduction un peu simplifiée et en miroir, du portrait qui a été réalisé par Thomas Charles Wageman (1787-1863), célèbre portraitiste des actrices et acteurs britanniques de la première moitié du XIXe siècle.
L’autre point important pour les biographes de Joey Grimaldi est la mention apposée à la main sur l’estampe : « Joseph Grimaldi, Born 18th of december 1779 » [Joseph Grimaldi, Né le 18 décembre 1779]. Cette mention de sa naissance en 1779 correspond à celle portée par Joseph Grimaldi lui-même au premier chapitre de ses Mémoires, éditées par Boz, à Londres, en 1838 et reprise dans La Revue des Deux Mondes à l’occasion de leur réédition en 1853. Or, fait troublant, c’est une autre année de naissance, 1778, qui figure sur certains supports, dont la plaque apposée sur la propre tombe de l’artiste dans le cimetière d’Islington ! Quant aux très officielles Blue Plaques, plaques commémoratives en céramique qui jalonnent ses différents lieux de résidence, comme le Fallow Cottage du quartier Barnet de Londres, elles portent alternativement la date de 1778 et de 1779…
Sources :
- Album de 187 portraits publiés sur le site de la National Portrait Gallery.
- Charles Dickens, Les Mémoires du clown Joseph Grimaldi, traduit de l'anglais par Zemganno [Jean Barret, le trapéziste Zemganno] selon l’édition Boz de 1853.
- « La Vie d’un Clown » dans La Revue des Deux Mondes du 1er janvier 1854, Tome cinquième, p. 1113 et suivantes.
- Robert F. Storey, Pierrot. A critical Story of a Mask, Princeton, 1978, p. 89 et suivantes : mentions à Guzzle the Drinking Clown et Gobble the Eating Clown.
L’effigie de l’artiste placée au centre de la planche qui représente diverses scènes notoires de son répertoire, pourrait être une reproduction un peu simplifiée et en miroir, du portrait qui a été réalisé par Thomas Charles Wageman (1787-1863), célèbre portraitiste des actrices et acteurs britanniques de la première moitié du XIXe siècle.
L’autre point important pour les biographes de Joey Grimaldi est la mention apposée à la main sur l’estampe : « Joseph Grimaldi, Born 18th of december 1779 » [Joseph Grimaldi, Né le 18 décembre 1779]. Cette mention de sa naissance en 1779 correspond à celle portée par Joseph Grimaldi lui-même au premier chapitre de ses Mémoires, éditées par Boz, à Londres, en 1838 et reprise dans La Revue des Deux Mondes à l’occasion de leur réédition en 1853. Or, fait troublant, c’est une autre année de naissance, 1778, qui figure sur certains supports, dont la plaque apposée sur la propre tombe de l’artiste dans le cimetière d’Islington ! Quant aux très officielles Blue Plaques, plaques commémoratives en céramique qui jalonnent ses différents lieux de résidence, comme le Fallow Cottage du quartier Barnet de Londres, elles portent alternativement la date de 1778 et de 1779…
Sources :
- Album de 187 portraits publiés sur le site de la National Portrait Gallery.
- Charles Dickens, Les Mémoires du clown Joseph Grimaldi, traduit de l'anglais par Zemganno [Jean Barret, le trapéziste Zemganno] selon l’édition Boz de 1853.
- « La Vie d’un Clown » dans La Revue des Deux Mondes du 1er janvier 1854, Tome cinquième, p. 1113 et suivantes.
- Robert F. Storey, Pierrot. A critical Story of a Mask, Princeton, 1978, p. 89 et suivantes : mentions à Guzzle the Drinking Clown et Gobble the Eating Clown.
Images liées
BnF, Éditions multimédias, 2021