‟Voyons ne soyez donc pas bourgeois comme ça... admirez au moins ce Courbet !ˮ
Honoré Daumier, 1865
Planche n° 10 de la série « Croquis pris au Salon », publiée dans Le Charivari, le 22 juin 1865
Lithographie, 2e état sur 2, avec la lettre. Épreuve sur blanc, 23,9 x 20,8 cm. Delteil 3447
BnF, département des Estampes et Photographie, Rés. Dc-180b (72)-Fol.
© Bibliothèque nationale de France
Les salons sont des expositions annuelles d’œuvres réalisées par des artistes et sélectionnés par un jury.
En 1846, le rejet par le Salon officiel d’artistes comme Courbet provoque l’indignation de Charles Baudelaire, poète et critique, qui commence alors une campagne pour la reconnaissance des peintres modernes. En 1863, Napoléon III accepte de laisser le public juger par lui-même des œuvres refusées. Le premier Salon des refusés est alors organisé à Paris.
La réussite est mitigée : certains peintres refusent d’exposer dans un salon dont le nom et si négatif, entourés de tableaux parfois médiocres. Certaines œuvres sont ridiculisées dans la presse et par les visiteurs. C’est d’ailleurs par le scandale que le Salon des refusés se fait connaître, en particulier avec la toile de Manet, Le Déjeuner sur l’herbe.
Mais le Salon des refusés favorise aussi une remise en cause du monde de l’art français.
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