Foottit, clown, au Nouveau Cirque
Foottit travesti en touriste arrivant à Paris, en Cleo de Mérode dans sa danse Cambodgienne, en garde des trésors de Napoléon et en Sada Yacco, excentrique japonaise
Page extraite de la revue The Sketch, 10 avril 1901
BnF, département des Arts du spectacle, 4-ICO PER-9849
© Bibliothèque nationale de France
Parfait observateur et imitateur, le clown Foottit (George Foottit 1864-1921) déploie des trésors d’imagination pour tourner en ridicule les personnages en vogue dans l’univers culturel et artistique de la Belle Époque. Les nombreux cirques de la capitale et des grandes villes de province, programment des pantomimes riches en interprètes. Les ateliers de costumes et les magasins d’accessoires regorgent de merveilles. Les épouses aidées par quelques hommes de l’art comme les perruquiers ou les corsetières fabriquent et transforment les costumes des artistes. Il n’est pas difficile pour le clown d’y puiser pour changer radicalement de personnalité.
Son exploit le plus retentissant est l’interprétation burlesque de la mort de Cléopâtre jouée en 1890 par Sarah Bernhardt (1844-1923) qui faisait alors pleurer les foules admiratives de la comédienne culte. Dans une interview tardive à Maurice Verne, dans Aux usines du plaisir, (Ed. Des Portiques, Paris, 1930), le clown relate ce qui apparait alors comme un sacrilège et qui représentait pour lui un défi à relever, vital pour sa liberté d’acteur du rire. Malgré l’interdiction du directeur du Nouveau Cirque et l’effroi de ses partenaires Piérantoni et Chocolat, il s’obstine et réussit son pari puisque, dans une salle paralysée à l’idée du cataclysme annoncé, retentit au final de l’entrée, un énorme éclat de rire libérateur, celui de la comédienne qui occupe la loge royale, digne et glaciale, entourée de Victorien Sardou, auteur de la pièce Cléopâtre, et de sa petite cour personnelle.
Son exploit le plus retentissant est l’interprétation burlesque de la mort de Cléopâtre jouée en 1890 par Sarah Bernhardt (1844-1923) qui faisait alors pleurer les foules admiratives de la comédienne culte. Dans une interview tardive à Maurice Verne, dans Aux usines du plaisir, (Ed. Des Portiques, Paris, 1930), le clown relate ce qui apparait alors comme un sacrilège et qui représentait pour lui un défi à relever, vital pour sa liberté d’acteur du rire. Malgré l’interdiction du directeur du Nouveau Cirque et l’effroi de ses partenaires Piérantoni et Chocolat, il s’obstine et réussit son pari puisque, dans une salle paralysée à l’idée du cataclysme annoncé, retentit au final de l’entrée, un énorme éclat de rire libérateur, celui de la comédienne qui occupe la loge royale, digne et glaciale, entourée de Victorien Sardou, auteur de la pièce Cléopâtre, et de sa petite cour personnelle.
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BnF, Éditions multimédias, 2021