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Sphères célestes
Le Moyen Âge adopte la tradition des sphères emboîtées et concentriques de l'univers, élaborée autour d'Eudoxe de Cnide, et relayée par Platon, puis Ptolémée : à tous, le cercle apparaît comme l'expression d'une perfection géométrique et esthétique, agrémentée de méditations sur les harmonies célestes. Cette circularité de l'espace correspond aussi à celle du temps.
Le Christianisme adopte cette double structure géométrique et métaphysique.
Sphère armillaire turque
Mustafa Ibn Abdullah, dit Katib Tchelebi ou Hadji Khalifa,
Le Livre de la description du monde, ou Géographie
Traduction en turc par Ibrahim Efendi, Constantinople, 1732
BnF, Impr., Rés. g G 18, planche I

En établissant une certaine manière de voir et de penser, la sphère armillaire (ici, d’après le système de Ptolémée) enseignait comment aborder le ciel.
Base de l’astronomie géométrique, elle devint le principal emblème de cette discipline dans l’iconographie ancienne, ornant les frontispices de nombreux ouvrages.
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