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Même diversité dans les matériaux employés, certains apportant des éléments
ou indices pour la datation : programmes de concerts à Jersey, papier
d'emballage, tract religieux, enveloppes réutilisées portant des cachets
postaux, papier à dessin. Ils sont appliqués tantôt au fusain, tantôt
à l'encre et aux barbes de plume ; on distingue souvent aussi l'emploi
du crayon sous l'encre et le lavis. Mais, si le pochoir implique l'idée
de stencil et de reproduction quasi mécanique, en réalité, rares sont
les exemples de pochoirs ayant servi plusieurs fois. Et, lorsque c'est
le cas, la comparaison des œuvres issues du même découpage est riche d'enseignement.
Leur utilisation est fantaisiste ; la forme du découpage a pu subir de
multiples variantes au moment de l'application : ainsi remarque-t-on que
certains ont été pliés ; il semble que Victor Hugo ait employé ces pochoirs
par fragments ; ailleurs, l'espace en réserve a été extrêmement retravaillé.
L'identification des découpages n'est donc pas toujours aisée.
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Toutes ces œuvres
étaient destinées à être offertes pour les étrennes, ou à l'occasion d'une
visite, voire publiées, comme le projet de frontispice pour Les Orientales,
tandis que les découpages demeurent dans les papiers de l'écrivain, tels
les "copeaux" de ses œuvres littéraires. Enfin, le poète invente en quelque
sorte les collages picturaux, en appliquant plusieurs pochoirs dans une
même composition, ou en les combinant avec d'autres empreintes.
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