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ff.86
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ff.57v
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ff.111

ff.53v
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Les peintres des fonds

Trois autres peintures du Livre de Chasse présentent un motif encore plus foncièrement étranger aux habitudes parisiennes : il s'agit des scènes des feuillets 52v, 53v et 54, dont les fonds à ramages dorés rappellent ceux des manuscrits enluminés en Europe centrale et spécialement en Bohême à partir de la seconde moitié du XIVe siècle. La présence de ces fonds dans le manuscrit français 616 pourrait s'expliquer de deux
manières : soit parce que l'artiste qui en est l'auteur était d'origine germanique, soit parce qu'il a subi l'influence du modèle qu'il avait sous les yeux. Ce modèle était presque sûrement un manuscrit illustré par des enlumineurs avignonnais. Or on sait que ce motif à ramages d'or "bohémien" était couramment utilisé dès la fin du XIVe siècle à Avignon. L'influence possible d'un modèle avignonnais pourrait également expliquer la présence dans le français 616 de fonds d'or guilloché. Ces fonds ont été en effet fréquemment employés dans les manuscrits enluminés à Avignon aux alentours de 1400. Les fonds d'or à rinceaux tracés en pointillé sont également courants à Avignon à cette époque.
Dans quelques cas limités, les fonds du français 616 semblent avoir été exécutés par les illustrateurs eux-mêmes. Cela est évident dans le cas des fonds aériens, mais paraît également probable pour les fonds en camaïeu peints aux ff. 57v, 86, 105v, 106v, 111, 114 et 115v, où l'on reconnaît les rinceaux de feuillage caractéristiques des bordures du Bedford trend.