Encyclopédie des arts du cirque

Arts du cirque

Arsens Blondin, funambule

Affiche, imprimerie Charles Lévy (Paris), vers 1882
Lithographie en couleur, 80 × 60 cm
BnF, département des Estampes et de la photographie, ENT DN-1 (LEVY,Charles/3)-FT 6
© Bibliothèque nationale de France
Malgré la confusion que peuvent engendrer plusieurs utilisations du nom, celui de Blondin évoque spontanément le funambule français – Jean-François Gravelet, 1824-1897 – qui s’attaque pour la première fois en 1859 à la traversée des chutes du Niagara, aux États-Unis d’Amérique. Appelé malicieusement par les medias américains « Le petit Français » pour sa petite taille, il soulève d’autant plus l’enthousiasme auprès de véritables foules qu’il réitère cet exploit 300 fois. Soucieux d’honorer les personnalités et princes régnants de passage, il multiplie et renouvelle ses exercices : danse, sauts, marche avec un homme sur le dos, sur échasses, en poussant une brouette ou les pieds entravés dans des paniers, sans compter la cuisson d’une omelette au milieu de la corde.
Espagnol, Arsens Blondin lui emprunte son glorieux patronyme de son vivant et s’engage dans une carrière européenne honorable, même s’il ne tente pas la performance du véritable Blondin au-dessus des cascades fameuses. C’est Maria Spelterini (1853-1912), Italienne d’adoption, qui réitèrera cet exploit en 1876, après avoir franchi sur sa corde la Rade de Jersey en 1873, la Moskowa à Moscou et la Neva à Saint-Pétersbourg l’année suivante.
 
Sources :
- Adrian, Le sens de l’équilibre, Éditions Paul Adrian, collection L’Encyclopédie du cirque n°7, 1993, p. 74 et 84 à 88.
- Recueil d’articles sur Blondin.
- L’Univers illustré du 4 octobre 1873, p. 336 et 338.