Vander Clyde Broadway, Barbette à la scène
BnF, département des Arts du spectacle, 4-COL-180 (144)
© Photo Lewis / Bibliothèque nationale de France
Né à Breckenridge, au Texas, le 19 décembre 1899, de son vrai nom Vander Clyde Broadway, Barbette est un artiste singulier dont l’essentiel de la carrière s’est déroulé en Europe. Il débute à 14 ans à l’occasion d’un remplacement au pied levé et devient l’une des Alfaretta Sisters. Trapéziste et fildefériste, il se présente seul pour la première fois en 1919 à l’Opéra d’Harlem. Il se produit à Paris en 1923 sur la scène du Casino de Paris avant le Moulin Rouge, l’Alhambra et les Folies Bergère. Barbette exécute son numéro vêtu en femme et l’illusion est totale : il ne se dévoile qu’à l’instant du salut, provoquant inévitablement une nouvelle ovation. Parce que si l’apparence est parfaite, la prouesse l’est également et il s’agit bien de célébrer l’accomplissement d’un acte artistique exceptionnel. Bientôt considéré comme « La plus troublante énigme du siècle », il est surnommé « L’Archange du trapèze » et immortalisé par les photographies de Man Ray et les mots de Jean Cocteau. Ce dernier lui offre un rôle dans Le Sang d’un Poète en 1932 : Barbette y est habillé d’une robe du soir créée par Chanel.
Il est à L’Empire en 1928, en juin 1930 et surtout, sur la piste du cirque Medrano à l’occasion des fêtes de Noël de cette même année. C’est la première fois qu’il se produit dans un cirque, présenté dans le programme entre le contorsionniste Chester Kingston et la cavalerie de Jules Glasner. L’expérience est forte et Barbette adore l’atmosphère du cirque, très différente de celle du music-hall : il va en faire l’un de ses espaces de jeu de prédilection, en tant qu’artiste, mais aussi comme créateur de grands ensembles aériens à l’instar de ceux qu’il règle en 1942 pour le cirque Ringling Bros. and Barnum & Bailey ou en 1956 pour le cirque Polack Bros. En 1947, il supervise les scènes de cirque de la comédie musicale Around the World, sur un livret d’Orson Welles à partir du Tour du Monde en 80 Jours de Jules Verne. En 1959, il est engagé pour coacher Jack Lemon pour Certains l’aiment chaud de Billy Wilder. Fidèle à ses premières amours, il crée un ballet aérien pour Disney on Parade et tourne avec la production en Australie de 1969 à 1972.
Malade, il s’éteint à Austin, chez lui, le 5 août 1973.
Barbette a inspiré le personnage principal du film Viktor und Viktoria réalisé en 1933 par Rheinhold Shünzel, avec un premier remake en 1935, First a Girl, un second en 1957, Viktor und Viktoria et enfin, un troisième en 1982, Victor Victoria réalisé par Blake Edwards avec Julie Andrews. Dix ans plus tard, Barbette, une comédie musicale inspirée par sa vie, est créé à Broadway.
Sources :
- Article de Jean Cocteau « Le numéro Barbette » dans La Revue Française du 1er juillet 1926.
- Article de Jacques Patin « Barbette en piste » dans Le Soir du 4 décembre 1930.
- David Lewis Hammarstrom, Behind the Big Top, 1980, p. 30-38.
- Site Find a grave.
Il est à L’Empire en 1928, en juin 1930 et surtout, sur la piste du cirque Medrano à l’occasion des fêtes de Noël de cette même année. C’est la première fois qu’il se produit dans un cirque, présenté dans le programme entre le contorsionniste Chester Kingston et la cavalerie de Jules Glasner. L’expérience est forte et Barbette adore l’atmosphère du cirque, très différente de celle du music-hall : il va en faire l’un de ses espaces de jeu de prédilection, en tant qu’artiste, mais aussi comme créateur de grands ensembles aériens à l’instar de ceux qu’il règle en 1942 pour le cirque Ringling Bros. and Barnum & Bailey ou en 1956 pour le cirque Polack Bros. En 1947, il supervise les scènes de cirque de la comédie musicale Around the World, sur un livret d’Orson Welles à partir du Tour du Monde en 80 Jours de Jules Verne. En 1959, il est engagé pour coacher Jack Lemon pour Certains l’aiment chaud de Billy Wilder. Fidèle à ses premières amours, il crée un ballet aérien pour Disney on Parade et tourne avec la production en Australie de 1969 à 1972.
Malade, il s’éteint à Austin, chez lui, le 5 août 1973.
Barbette a inspiré le personnage principal du film Viktor und Viktoria réalisé en 1933 par Rheinhold Shünzel, avec un premier remake en 1935, First a Girl, un second en 1957, Viktor und Viktoria et enfin, un troisième en 1982, Victor Victoria réalisé par Blake Edwards avec Julie Andrews. Dix ans plus tard, Barbette, une comédie musicale inspirée par sa vie, est créé à Broadway.
Sources :
- Article de Jean Cocteau « Le numéro Barbette » dans La Revue Française du 1er juillet 1926.
- Article de Jacques Patin « Barbette en piste » dans Le Soir du 4 décembre 1930.
- David Lewis Hammarstrom, Behind the Big Top, 1980, p. 30-38.
- Site Find a grave.
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BnF, Éditions multimédias, 2021