Jules Léotard dans La Course aux trapèzes
Cirque Napoléon (futur Cirque d’Hiver), 12 novembre 1859
BnF, département des Arts du spectacle, 4-ICO PER (27957)
© Bibliothèque nationale de France
Conçue pour la communication du Cirque Napoléon à l’occasion de la première prestation publique de Jules Léotard, la gravure ci-dessus traduit l’extrême attention de l’assistance que l’on devine muette d’admiration et d’effroi devant la réalisation de ce qui constitue un fabuleux exploit, avant d’exploser en vivats. À la force de ses bras et dans une mobilisation calculée de tout le corps, le jeune gymnaste s’élance d’un premier trapèze vers un second, libéré par son père du haut d’une plateforme invisible sur l’image. Dans ce que Jean Léotard a intitulé La Course aux trapèzes, son fils Jules exécute des allers et retours « de bâton à bâton ». Il partirait de deux anneaux dont la plus grande mobilité lui donnerait suffisamment d’impulsion pour réaliser un saut périlleux avant de rattraper la barre du premier trapèze. Selon les descriptions de l'époque, ses « merveilles gymniques » offraient plusieurs déclinaisons de passages d’agrès à agrès entrecoupés de sauts périlleux, sans l’intervention d’un porteur.
Le régisseur en habit, debout sur l’estrade matelassée, est Henri Maîtrejean, acrobate équestre et jongleur acrobatique, maître de manège du Cirque depuis son inauguration par Napoléon III en 1852. Il se serait déplacé jusqu’à Toulouse pour juger du travail des Léotard dont des échos lui étaient parvenus et les embaucher aussitôt. Tout au long de la courte carrière de Jules Léotard (1838-1870), ses performances, bientôt copiées pourtant, jointes à un charme dont il jouait sans limites, valurent aux établissements qui le reçurent des recettes inédites et à l’artiste d’être le destinataire d’un abondant courrier féminin, le sujet de nombreuses chroniques ainsi que de plusieurs chansons et ouvrages.
Voir aussi :
- « The Daring Young Man on the Flying Trapeze », chanson écrite en 1867 par George Leybourne et adaptée à plusieurs reprises au siècle suivant.
- William Saroyan, The Daring Young Man on the Flying Trapeze, [1934], réédité en 1997 ; traduit en français par Jacques Havet, sous le titre Un audacieux jeune homme au trapèze volant, Éditions du Sagittaire, 1946.
- Les Joies de la famille, comédie américaine du réalisateur Clyde Bruckman, 1935.
- Recueil BnF d’articles de presse concernant Jules Léotard.
Le régisseur en habit, debout sur l’estrade matelassée, est Henri Maîtrejean, acrobate équestre et jongleur acrobatique, maître de manège du Cirque depuis son inauguration par Napoléon III en 1852. Il se serait déplacé jusqu’à Toulouse pour juger du travail des Léotard dont des échos lui étaient parvenus et les embaucher aussitôt. Tout au long de la courte carrière de Jules Léotard (1838-1870), ses performances, bientôt copiées pourtant, jointes à un charme dont il jouait sans limites, valurent aux établissements qui le reçurent des recettes inédites et à l’artiste d’être le destinataire d’un abondant courrier féminin, le sujet de nombreuses chroniques ainsi que de plusieurs chansons et ouvrages.
Voir aussi :
- « The Daring Young Man on the Flying Trapeze », chanson écrite en 1867 par George Leybourne et adaptée à plusieurs reprises au siècle suivant.
- William Saroyan, The Daring Young Man on the Flying Trapeze, [1934], réédité en 1997 ; traduit en français par Jacques Havet, sous le titre Un audacieux jeune homme au trapèze volant, Éditions du Sagittaire, 1946.
- Les Joies de la famille, comédie américaine du réalisateur Clyde Bruckman, 1935.
- Recueil BnF d’articles de presse concernant Jules Léotard.
Images liées
BnF, Éditions multimédias, 2021