Encyclopédie des arts du cirque

Arts du cirque

Voiture-cage présentant un sanglier, une hyène tachetée, une hyène rayée et au-dessus, un jeune léopard et un wallaby

Ménagerie Bostock et Wombwell, 1898
BnF, département des Arts du spectacle, 4-COL-180 (152)
© Photo Daniel Rouillé / Bibliothèque nationale de France
En 1805, George Wombwell (1777-1850), un jeune cordonnier établi dans Soho à Londres, acquiert deux boas qu’il exhibe dans les tavernes. En 1810, il ouvre la première Grande Ménagerie Wombwell, important, trafiquant et revendant des centaines d’animaux les plus divers, venus par bateaux d’Amérique du Sud, d’Afrique ou d’Océanie.
En 1852, après la mort de son père, Emma Wombwell épouse James Bostock, un ancien fermier du Staffordshire qui s’était fait embaucher par Wombwell, et qui associe son nom à l’une des trois enseignes Wombwell. Les trains de wagons motorisés remplacent les convois hippomobiles sur les routes du Royaume-Uni. Jusqu’à la fin du XIXe siècle, la gigantesque façade de bois sculpté de la Ménagerie Bostock-Wombwell se déploie dans les grandes foires, la Goose Fair de Nottingham, Saint Giles Fair à Oxford ou Hull Fair, fondée en 1278. Les visiteurs, subjugués, découvrent l’impressionnante enfilade de cages où sont exhibées dans une proximité qui défie les lois de la nature, des centaines de créatures sauvages arrachées à leur savane, leur jungle ou leur forêt d’origine. À la fin du XIXe siècle, sous la férule sans doute de Edward Henry Bostock ou de James William (« Bill »), la ménagerie sillonnera la France jusqu’à son démantèlement et sa vente aux enchères au Tattersall de Neuilly en 1906.