Fregoli, comédien transformiste
Portrait carte-de-visite, 1900
Dans Portraits de prestidigitateurs, illusionnistes, artistes de cirque, phénomènes, types ethnologiques
BnF, département des Estampes et de la photographie, 4-NF-47
© Bibliothèque nationale de France
Prestidigitateur, donc maître dans l’art de la manipulation, Leopoldo Fregoli (Rome, 1867-Viareggio, 1936) est un champion professionnel de la supercherie. En 1885, jeune adulte, il se glisse avec un ami dans la peau et l’identité du couple de magiciens célèbre, les frères Davenport, pour duper le public d’un music-hall italien. Il raconte dans ses mémoires comment il se rôde au montage et à la mise en scène de spectacles dans un petit théâtre de campagne lors de son service militaire, éffectué de 1887 à 1890 en Érythrée.
Doué d’une redoutable vélocité pour changer d’apparence avec l’aide d’un bataillon de costumières, baragouinant avec conviction en plusieurs « langues », il endosse la personnalité d’une multitude de personnages de pays différents occupés à leurs activités à l’aide d’accessoires propres à leur culture.
Comédien, chanteur et… ventriloque, il joue indifféremment des rôles de femmes ou d’hommes, contrefait les voix et pousse la chansonnette ou même un air d’opéra en interprétant aussi bien la partition du baryton que de la soprano colorature, sur scène ou derrière l’écran où il projette les films muets qu’il réalise. Ces derniers ont été miraculeusement retrouvés et préservés par l’historien Mario Verdone. Les dix dernières années du XIXe siècle, le public italien se presse à la porte des théâtres où il se produit, tandis que ceux d’Europe et d’Amérique lui offrent des ponts d’or.
Source : Mario Verdone, « Leopoldo Fregoli (1867-1936) », dans Palatino, n° 4-5 à 7-8 d’avril à août 1964.
> Écouter des canzonettas créées et interprétées par lui-même en contrefaisant plusieurs voix.
Doué d’une redoutable vélocité pour changer d’apparence avec l’aide d’un bataillon de costumières, baragouinant avec conviction en plusieurs « langues », il endosse la personnalité d’une multitude de personnages de pays différents occupés à leurs activités à l’aide d’accessoires propres à leur culture.
Comédien, chanteur et… ventriloque, il joue indifféremment des rôles de femmes ou d’hommes, contrefait les voix et pousse la chansonnette ou même un air d’opéra en interprétant aussi bien la partition du baryton que de la soprano colorature, sur scène ou derrière l’écran où il projette les films muets qu’il réalise. Ces derniers ont été miraculeusement retrouvés et préservés par l’historien Mario Verdone. Les dix dernières années du XIXe siècle, le public italien se presse à la porte des théâtres où il se produit, tandis que ceux d’Europe et d’Amérique lui offrent des ponts d’or.
Source : Mario Verdone, « Leopoldo Fregoli (1867-1936) », dans Palatino, n° 4-5 à 7-8 d’avril à août 1964.
> Écouter des canzonettas créées et interprétées par lui-même en contrefaisant plusieurs voix.
Images liées
BnF, Éditions multimédias, 2021