La figure du Dragon telle qu’on la représente sur un globe céleste et telle qu’on l’aperçoit dans le ciel

ʿAbd al-Raḥmān ibn ʿUmar al-Ṣūfī, Kitāb ṣuwar al-kawākib al-ṯābita (Livre des étoiles fixes)

Samarcande, vers 1430-1440
Papier, 247 feuillets, 24,5 x 18,5 cm
BnF, département des Manuscrits, Arabe 5036, f. 33v-34
© Bibliothèque nationale de France
Le Dragon, l’une des vingt et une constellations de l’hémisphère boréal, est représenté en miroir sur la double page tel qu’on le figure sur un globe céleste puis comme on l’aperçoit dans le ciel. Il se compose de trente et une étoiles internes. Le nom de la constellation proviendrait d’un des nombreux épisodes de la mythologie grecque dans lequel un dieu ou un héros s’affronte à l’animal et le tue. Contrairement aux représentations antérieures où il prend la forme d’un énorme serpent, le Dragon est peint ici selon la tradition chinoise, conformément au goût des princes timourides. Comme dans la porcelaine blanc-bleu de la période Ming, l’animal possède un long corps serpentiforme tapissé d’écailles et sans pattes. Terminée par une sorte de trompe articulée, sa gueule est largement ouverte sur des crocs menaçants. Sa tête est surmontée d’une espèce de crête et son œil est souligné d’une flammèche bleue.