L'ordre des sphères selon Lambert de Saint-Omer
Lambert de Saint-Omer, Liber Floridus
Manuscrit copié au XIIIe siècle
BnF, département des Manuscrits, Latin 2622 f. 56v
© Bibliothèque nationale de France
Dans la représentation de l’univers héritée d'Aristote et transmise notamment par Ptolémée, la Terre ne tourne pas encore : elle est immobile au centre du monde. Ce modèle géocentrique ou « ptoléméen » connaîtra quelques variations mineures au fil des siècles et selon les auteurs. Au premier schéma de cette page d'un traité du XIIe siècle de Lambert de Saint-Omer, reprenant Macrobe (Ve siècle), la Terre, décomposée en 4 sphères élémentaires (terre, eau, air, feu), est entourée de sept cieux ou sphères célestes concentriques, portant les planètes (astres mobiles dans le ciel) que sont la Lune, Mercure, Vénus, le Soleil, Mars, Jupiter et Saturne. Il ne représente pas la huitième sphère, celle des étoiles fixes, qui clôt l'univers cosmique classique. Par contre, le schéma inférieur tente de représenter en deux dimensions cette sphère des étoiles fixes, centrée sur son pôle nord (constellations du Serpent, de la Grande ourse et de la Petite ourse), et sème les noms des constellations en une sorte de planisphère céleste où sont également inscrits les noms des planètes en ordre descendant, de Saturne à la Lune.
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