Photographier l'objet | cadrer (3/3)
Rogi André, Savon à message
Félix Nadar, Maquettes d'hélicoptère de Ponton d'Amécourt
M. Branger, Reportage sur les débuts de l'aviation

Anonyme, Premier appareil de Nicéphore Niépce
Karl Blossfeldt, Equisetum hiemale
L. Caldesi and C°, Elgin Marbles, British Museum. Neptune

Léon Gendre, Madame Jantaud : haute couture pour enfants
Pierre Boucher, Hélice du Normandie
Raoul Hausmann, Ibiza : le melon
Jouer avec la distance
Dans un premier temps, il est sans doute nécessaire de jouer avec la distance. Que cadrons-nous à dix ou deux mètres de distance d'un même objet, que reste-t-il à quelques centimètres de lui ? Un simple cadre en carton facilite l'analyse.

Effets de zoom
Maintenant, si nous disposons d'appareils photographiques sophistiqués, le zoom ou le téléobjectif produisent un effet de loupe qui épargne tout déplacement physique. Dans les deux situations qu'est-ce qui fera dire que le cadrage obtenu est satisfaisant ? La réalisation d'un catalogue d'objets contribuera à le faire comprendre. La conception d'un abécédaire, la parodie d'un catalogue de vente par correspondance ou encore l'inventaire d'objets trouvés dans la classe, dans la rue ou lors de fouilles serviront de prétexte à l'élaboration de clichés adaptés à une destination informative.

Du plus petit au plus grand
L'approche de l'infiniment petit (un insecte par exemple) comparée à celle du très grand (l'éléphant ou la girafe) aidera à comprendre à quelle distance il faut se tenir et quelle posture adopter afin d'obtenir un cliché offrant un cadrage équivalent. Les solutions techniques seront alors explorées en situation.

Raconter, mentir
Il est aussi envisageable de partir de l'effet souhaité : comment faire peur, rendre étrange, en somme raconter ou "mentir" en photographie ? Choisir de montrer et de valoriser ou de dissimuler transforme le travail photographique en jeu d'escamotage de détails ou de contextes gênants. L'effet à produire sur le spectateur sert alors de guide. Le photographe ne part plus uniquement de ce qui est sous ses yeux, mais de l'image et de l'effet qu'il a en tête.