Les sources de Coronelli
On sait que Coronelli s'est procuré des cartes hollandaises, qu'il a largement utilisé les cartes de Sanson, et qu'
il avait aussi à sa disposition des comptes rendus officiels, inédits, pour remettre à jour la connaissance d'une
région, le tracé d'un fleuve ou d'une côte, à l'issue des explorations. Mais, pour dresser ses contours
cartographiques, il n'utilise pas le parterre géographique présenté au roi en 1682 par Cassini : la grande
carte du monde dessinée sur le sol d'une des tours de l'Observatoire.
L'Académie des Sciences
et des Beaux-Arts
Sébastien Leclerc, copie par Charles-Nicolas Cochin le Père, graveur ;
François Chéreau, éditeur
XVIIIe siècle
BnF, Estampes et photographie, ED-59C-FOL, IFF 859
La grande carte du monde de l'Observatoire était complétée au fil de la connaissance des travaux venus du monde
entier, afin de permettre la correction de toutes les cartes publiées. Le monde savant louait cette entreprise et
soulignait le prestige que la France retirait des travaux de ses académiciens. Le Large, se rangeant du côté des
savants, regretta que le globe ne soit pas à la hauteur de ces réalisations.