Muse Uranie avec globe
Ier siècle (?)
Marbre, 41 × 38,5 cm
Paris, musée du Louvre, département des Antiquités grecques, étrusques et romaines, Ma 8
Photo © Musée du Louvre, Dist. RMN-Grand Palais / Anne Chauvet
Si, à partir du VIe siècle av. J.-C., le modèle sphérique de l’univers est admis par les philosophes des cités grecques, la question se pose des rapports qui peuvent exister entre les différentes sphères qui le composent. Les écoles philosophiques ne sont pas unanimes sur ce point, mais, particulièrement à l’époque romaine, on est tenté de croire que les phénomènes perceptibles dans les sphères supérieures se répercutent dans le monde terrestre et peuvent fournir une explication aux événements contingents de l’histoire humaine. Un petit panneau de marbre sculpté au Ier siècle et provenant de Florence (Italie) illustre cette croyance. Appuyée sur un grand cratère, la Muse Uranie tient en main une baguette, le radius, aujourd’hui disparu, qu’elle pointe sur un globe, montrant une configuration précise des astres, dans une perspective astrologique. La fonction d’Uranie est de rendre lisible aux mortels la signification de l’ordonnancement des astres.
Sans doute Uranie s’adresse-t-elle à un interlocuteur, poète, savant, ou philosophe. La conversation des Muses avec un intellectuel célèbre est un thème apprécié jusqu’à des époques tardives. Le philosophe, directement inspiré par la Muse, traduit le sens du cosmos dans le langage humaine.
Sans doute Uranie s’adresse-t-elle à un interlocuteur, poète, savant, ou philosophe. La conversation des Muses avec un intellectuel célèbre est un thème apprécié jusqu’à des époques tardives. Le philosophe, directement inspiré par la Muse, traduit le sens du cosmos dans le langage humaine.
Photo © Musée du Louvre, Dist. RMN-Grand Palais / Anne Chauvet