Des Hollandais et des sauvages de la Nouvelle-Hollande
Détail du globe terrestre de Louis XIV
Vincenzo Coronelli, 1681-1683
Charpente en bois, armatures métalliques, peintures, D. 3,85 m, 2,3 tonnes
BnF, Département des Cartes et plans, GE A 500 RES
© Bibliothèque nationale de France
Les Hollandais qui rencontrèrent les sauvages d’Australie furent frappés par leur misère, dont l’Anglais Guillaume Dampier se fit aussi l’écho en 1688. Voici un extrait de ce qu'il en dit : « ces peuples sont tous des plus sauvages et mènent une vie très misérable, ils sont grands, droits et menus, de couleur brune, fort laids de visage n'ont point de barbe et ont des cheveux crépus comme les nègres. Ils portent pour tout habillement une ceinture d'écorce d'arbre. Ils ne font point de cabanes, mais couchent par terre comme des brutes et sans se couvrir. Il n'y a point d'arbres fruitiers dans leur pays, les autres arbres même y sont assez rares et ont le tronc fort menu. On n'y voit point d'animaux, excepté des oiseaux qui sont gros comme des merles. La mer qui baigne ces côtes est peu poissonneuse, ces peuples font des trous sur le rivage où le flux laisse quelques petits poissons qui sont leur principale nourriture. Ils mangent aussi des moules et des limaçons. Comme ces sauvages n'ont que de mauvaises armes, et sont fort maladroits, ils ne peuvent pas prendre les gros poissons, cependant ils savent parfaitement bien nager tant les hommes que les femmes, ce qui est cause qu'ils ne se servent point de canots pour aller dans les Indes, ni pour aucun autre usage. »
© Bibliothèque nationale de France