Brice Bolton, ventriloque ‟électriqueˮ
Affiche d’après un dessin de H. Treiber
Chez C. Virano e Cie (Rome), vers 1890
Lithographie en couleur, 100 x 70 cm
BnF, département des Estampes et de la photographie, ENT DO-1 (TREIBER,H.)-FT6
© Bibliothèque nationale de France
L’affiche d’artiste commandée par le ventriloque Brice Bolton s’adresse aux directeurs des cafés concerts, des théâtres ou des cirques. Elle présente un ensemble de poupées qui incarnent des personnages caractéristiques de la piste de la fin du XIXe siècle : clowns à toupet ou à perruque à pointes, groom à visage noir ou noirci, travestis, ou animaux dressés. Ce sont ses partenaires et ses interlocuteurs supposés dans des jeux dialogués où il fait toutes les voix. Pour accrocher le regard, l’affiche multiplie les messages avec les mentions un peu naïves : « Ventriloque électrique », « l’Homme-oiseau », « Phénomène », « Ventriloque le plus fort du monde », « non plus ultra » (sic)…
Publiée à Rome chez Virano e Cie, cette lithographie présente, sous le crayon de H. Treiber, une image débonnaire du phénomène de dédoublement. Elle est le contrepoint de la communication, satirique, grinçante, développée par l’un de ses confrères, André Carel, le « ventriloque parisien », qui fait appel au même lithographe, Virano, pour imprimer, la même année, une affiche illustrée par R. Stab.
Brice Bolton est engagé par Louis Fernando en 1895 pour l’une de ses dernières saisons avant qu’il ne cède en 1897 à Geronimo Medrano, le clown Boum-Boum, le cirque que son père Ferdinand avait construit vingt ans plus tôt. Brice Bolton paraît l’année suivante au Divan Japonais, un cabaret situé au 75 rue des Martyrs, à quelques pas du cirque Fernando, sur le territoire des peintres et des poètes de Montmartre et de leurs muses.
Sources :
- Tristan Rémy, Le Cirque Fernando, numéro spécial du Cirque dans l’Univers, supplément au n°115, Paris, 1979, p. 60.
- Bolton le ventriloque au Divan Japonais dans Le Constitutionnel du 11 septembre 1896.
Voir aussi :
- Fernandez Laure, « La voix de son maître : ventriloquie et engastrimythe, de la parole de l’au-delà au dialogue troublé », dans la Revue de la BNF, 2014/2 (n°47), p. 26-32. DOI : 10.3917/rbnf.047.0026.
Publiée à Rome chez Virano e Cie, cette lithographie présente, sous le crayon de H. Treiber, une image débonnaire du phénomène de dédoublement. Elle est le contrepoint de la communication, satirique, grinçante, développée par l’un de ses confrères, André Carel, le « ventriloque parisien », qui fait appel au même lithographe, Virano, pour imprimer, la même année, une affiche illustrée par R. Stab.
Brice Bolton est engagé par Louis Fernando en 1895 pour l’une de ses dernières saisons avant qu’il ne cède en 1897 à Geronimo Medrano, le clown Boum-Boum, le cirque que son père Ferdinand avait construit vingt ans plus tôt. Brice Bolton paraît l’année suivante au Divan Japonais, un cabaret situé au 75 rue des Martyrs, à quelques pas du cirque Fernando, sur le territoire des peintres et des poètes de Montmartre et de leurs muses.
Sources :
- Tristan Rémy, Le Cirque Fernando, numéro spécial du Cirque dans l’Univers, supplément au n°115, Paris, 1979, p. 60.
- Bolton le ventriloque au Divan Japonais dans Le Constitutionnel du 11 septembre 1896.
Voir aussi :
- Fernandez Laure, « La voix de son maître : ventriloquie et engastrimythe, de la parole de l’au-delà au dialogue troublé », dans la Revue de la BNF, 2014/2 (n°47), p. 26-32. DOI : 10.3917/rbnf.047.0026.
Images liées
BnF, Éditions multimédias, 2021