La figure d’Andromède telle qu’on la représente sur un globe céleste et telle qu’on l’aperçoit dans le ciel

ʿAbd al-Raḥmān ibn ʿUmar al-Ṣūfī, Kitāb ṣuwar al-kawākib al-ṯābita (Livre des étoiles fixes)

Samarcande, vers 1430-1440
Papier, 247 feuillets, 24,5 x 18,5 cm
BnF, département des Manuscrits, Arabe 5036, f. 98v-99
© Bibliothèque nationale de France
La constellation d’Andromède figure parmi les vingt et une de l’hémisphère boréal. Elle est représentée sur la double page de manière inversée telle qu’elle est telle qu’on la figure sur un globe céleste et comme on l'aperçoit dans le ciel. Elle se compose de vingt-trois étoiles internes.
Selon la mythologie grecque, Andromède fut enchaînée à un rocher car sa mère Cassiopée avait provoqué la colère des Néréides en se vantant de la beauté de sa fille. Thésée, le héros qui avait décapité la Méduse, la délivra puis l’épousa. La constellation est nommée en arabe « La Femme enchainée » ou « La Femme qui n’a pas eu de mari » et d’après le grec, « Andrumista » ou « Andromède »
Dans les manuscrits d’al-Ṣūfī, Andromède est représentée sous deux formes. La première, ici, montre la jeune femme, bras tendus et pieds enchainés selon la tradition grecque. Elle est peinte selon l’esthétique timouride, visage rond « en face de lune », yeux allongés, bouche finement dessinée. Ses cheveux noirs sont séparés au milieu par une raie et sa robe rose aux manches courtes, tombe à mi-mollets. Une ceinture bleue souplement nouée souligne sa taille.