Pezon : entrée de cage avec Brutus et Flambeau
Imprimerie Émile Lévy (Paris), 1877
Affiche, lithographie en couleur, 60 x 40 cm
BnF, département des Estampes et de la photographie, FT 6-ENT DP-16
© Bibliothèque nationale de France
Reconnaissable à sa chemise de flanelle blanche et à son pantalon de velours beige, la taille ceinte d’une bande d’étoffe rouge, Baptiste Pezon (1827-1897), qu’on appelle le Père Pezon dans le monde de la foire et finalement Pezon tout-court, présente sur cette affiche de 1877 le duo improbable de ses deux fauves vedettes : le lion Brutus et le tigre Flambeau. Pezon s’impose alors pour ses méthodes de dressage « en pelotage », au contraire des belluaires comme Bidel qui présentent leurs fauves « en férocité ». Propriétaire avec son frère Jean, dit Jean de l’Ours, d’une petite ménagerie de combat, il rêve de s’agrandir et de créer ce qu’on appelle alors pudiquement un établissement zoologique. Son projet décolle brusquement lorsqu’il acquiert Brutus, le grand lion de l’Atlas dont il fait sa mascotte, son partenaire… et que le sculpteur Frédéric Auguste Bartholdi le prend pour modèle en 1880 pour réaliser son fameux Lion de Belfort en deux exemplaires, visibles à Paris et Belfort.
Il rachète la ménagerie de son frère et fonde la Ménagerie Lozérienne qu’il enrichit de nouveaux pensionnaires. Rebaptisée La Grande Ménagerie Lozérienne, basée à Montreuil-sous-Bois, elle figure au programme de l’Exposition universelle de 1889, à Paris, transformée en un véritable théâtre de fauves.
C’est durant l’hiver 1874-75 que ce dompteur gouailleur et sympathique s’installe pour la première fois à Paris. Ami des peintres comme Toulouse-Lautrec, il aime à prendre des poses au milieu de ses six lions. Alors, dans la lignée des dompteurs Martin dans Les Lions de Mysore au Cirque Olympique des Franconi en 1831 ou Van Amburgh dans La Fille de l’Emir en 1839, Baptiste Pezon est invité en 1874 au Théâtre du Châtelet pour paraître avec ses lions dans Les Pilules du Diable.
Immortalisées sur la dernière de couverture du supplément au Journal du Dimanche du 28 novembre 1897, les obsèques du dompteur Pezon consacrent une figure populaire des champs de foire du XIXe siècle. Il est inhumé dans le tombeau commandé au Père Lachaise en 1877 à la mort prématurée d’Emile, son jeune fils, sous un monument érigé par le sculpteur Prosper Lecourtier, élève d’Emmanuel Frémiet, qui le représente chevauchant son lion Brutus.
Sources :
- Marius Gibelin, Dompteurs Lozériens : la dynastie des Pezon. De Rimeize,… St Chély… à Paris, édité par l’auteur, 2002.
- Article sur les obsèques du dompteur Pezon dans Le Petit Journal, supplément du dimanche 28 novembre 1897, p. 383, 4e colonne.
Il rachète la ménagerie de son frère et fonde la Ménagerie Lozérienne qu’il enrichit de nouveaux pensionnaires. Rebaptisée La Grande Ménagerie Lozérienne, basée à Montreuil-sous-Bois, elle figure au programme de l’Exposition universelle de 1889, à Paris, transformée en un véritable théâtre de fauves.
C’est durant l’hiver 1874-75 que ce dompteur gouailleur et sympathique s’installe pour la première fois à Paris. Ami des peintres comme Toulouse-Lautrec, il aime à prendre des poses au milieu de ses six lions. Alors, dans la lignée des dompteurs Martin dans Les Lions de Mysore au Cirque Olympique des Franconi en 1831 ou Van Amburgh dans La Fille de l’Emir en 1839, Baptiste Pezon est invité en 1874 au Théâtre du Châtelet pour paraître avec ses lions dans Les Pilules du Diable.
Immortalisées sur la dernière de couverture du supplément au Journal du Dimanche du 28 novembre 1897, les obsèques du dompteur Pezon consacrent une figure populaire des champs de foire du XIXe siècle. Il est inhumé dans le tombeau commandé au Père Lachaise en 1877 à la mort prématurée d’Emile, son jeune fils, sous un monument érigé par le sculpteur Prosper Lecourtier, élève d’Emmanuel Frémiet, qui le représente chevauchant son lion Brutus.
Sources :
- Marius Gibelin, Dompteurs Lozériens : la dynastie des Pezon. De Rimeize,… St Chély… à Paris, édité par l’auteur, 2002.
- Article sur les obsèques du dompteur Pezon dans Le Petit Journal, supplément du dimanche 28 novembre 1897, p. 383, 4e colonne.
Images liées
La ménagerie Hagenbeck
« Comment tout a commencé au 19 Spielbudenplatz de Hambourg-Saint Pauli en 1848 »
Cirque Carl Hagenbeck, dromadaire dressé
Embarquement des éléphants dans le train du cirque Hagenbeck en 1922
Vue du petit côté de la tente principale, appelée Big Top, du cirque géant Hagenbeck-Wallace
Cinq bœufs en liberté dressés et présentés par M. Hagebeck (sic)
Rudolf Mathies et les tigres du cirque Carl Hagenbeck
Éléphants au travail
BnF, Éditions multimédias, 2021