À l'occasion de l'exposition, la BnF propose une application gratuite pour iPhone et iPad. L'application vous transporte à l'époque des grandes découvertes. Les Européens découvrent le monde et le représentent sur des cartes-portulans somptueuses, reflets de leurs ambitions territoriales, de leurs découvertes de l'autre mais aussi de leur imaginaire car de vastes zones demeurent méconnues.
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Au Moyen Âge, on abandonne l'idée d'une ceinture océanique infranchissable bornée par les colonnes d'Hercule. La connaissance de l'espace maritime s'élargit et entraîne le développement de la cartographie. Parallèlement de nouveaux outils offrent aux marins des instruments de navigation moins aléatoires : la boussole pour s'orienter et l'astrolabe pour déterminer la position du navire. Ces instruments permettent aux bateaux de se lancer à l'assaut du grand large.
À la fin du XVe siècle, une fièvre d'exploration gagne l'Europe entière. L'idée d'une liaison par mer entre le Portugal et l'Asie agite les cercles humanistes. C'est dans ce contexte que Christophe Colomb gagne ce qu'on appellera les Indes occidentales. À sa suite, Vasco de Gama offre au Portugal la maîtrise de l'océan Indien et jette les bases d'un empire qui s'étendra vers le Pacifique jusqu'aux îles des épices, les Moluques.
Commandité par l'Espagne, Magellan embarque pour une aventure extraordinaire : premier européen à traverser l'océan Pacifique, il accomplit le premier tour du monde.
Il faudra attendre le XVIIe siècle pour que l'hégémonie de l'Espagne et du Portugal soit battue en brèche par la puissante Compagnie des Indes orientales hollandaise et la marine anglaise.
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Les cartes qui nous sont parvenues témoignent des luttes entre les états européens pour le partage du monde. Elles montrent aussi comment se réduit progressivement la part faite aux terres inconnues. Elles témoignent, notamment à travers la représentation de l'océan Indien, des échanges de savoirs entre l'Orient et l'Occident.
Les cartes se veulent aussi des encyclopédies en images et tout particulièrement les exemplaires richement décorés pour l'usage des princes. Aux conventions cartographiques se sont ajoutées progressivement des évocations pittoresques, dues à des artistes, peintres ou enlumineurs, de la faune, de la flore, des peuples, des modes d’habitation et de navigation des mondes nouveaux.
Une manière exceptionnelle d'approcher les cartes marines
L'Atlas catalan d’Abraham Cresques, le Planisphère nautique de Nicolo de Caverio,
l’Atlas Miller de Lopo Homen, la Cosmographie universelle de Guillaume Le Testu,
la Carte du Pacifique de Hessel Gerritsz... des documents phares, uniques en leur genre, couvrent l’ensemble des terres et des mers du monde.
Ensemble, ils forment une source fondamentale pour connaître les peuples, la faune, la flore et l’habitat indigènes vus par les yeux des Occidentaux.