Encyclopédie des arts du cirque

Arts du cirque

Stéphan Gruss et son cousin Eddie Ringenbach dans un numéro de double Jockey

Spectacle en l’honneur du Bicentenaire de la Révolution Française
Cirque à l’Ancienne Alexis Gruss, saison 1988-1989
BnF, département des Arts du spectacle, 4-COL-180 (150)
© Photo J. M. Giraudeaux / Bibliothèque nationale de France
Le Cirque à l’Ancienne poursuit son errance à travers la capitale où il doit changer de place pour la huitième fois. Les temps sont difficiles pour l’entreprise malgré des signes de reconnaissance encourageants : Gipsy Gruss reçoit le Grand Prix National du Cirque 1988 et le réalisateur Claude Lelouch fait appel à la famille pour évoquer dans son Itinéraire d’un enfant gâté (1988) les années de saltimbanque de l’homme d’affaires Sam Lion, dont le rôle est interprété, à 7 ans par Firmin Gruss, à 16 ans par Stephan Gruss et adulte par Jean-Pierre Belmondo.
C’est à l’emplacement de l’actuel Hôpital Européen Georges Pompidou, en bord de Seine, que le chapiteau d’Alexis Gruss célèbre à sa façon le bicentenaire de la Révolution française 1789-1989, en faisant appel à un large répertoire d’exercices équestres initié par Antonio Franconi, un Vénitien qui s’installe en France à la fin du XVIIIe siècle, et développé par ses fils Laurent et Henri dans les diverses versions du Cirque Olympique.
Les enfants d’Alexis, de sa sœur Isabelle « Bella » épouse Ringenbach, et de son frère Patrick sont en piste. Les deux plus âgés, Stephan Gruss et Eddie – ou Eddy – Ringenbach s’attellent à un exercice particulièrement difficile, le Jockey. Fleuron du patrimoine des jeux équestres et de la voltige, le Jockey est exécuté en solo, à l’instar de Dany Renz, en double ou en triple, ou en troupe comme les Caroli, les Richter, ou les Sobolewski, à 7 sur deux chevaux. Exercice de voltige équestre, il peut s’accompagner d’équilibres sur le dos du cheval, de sauts de baguette, de simulacre de course hippique à sulkys ou encore d’élévations et de pyramides équestres. Comme l’apprentissage de la voltige dite à la Richard ou le travail en élévations, l’initiation et l’entraînement se pratiquent à l’aide d’une « mécanique », une longe fixée à la ceinture de l’acrobate et qui coulisse à la coupole du chapiteau, tenue souplement par un assistant pour prévenir des chutes toujours risquées.
 
Sources :
- L.-R. Dauven, « Au Cirque Alexis Gruss » dans Le Cirque dans l’Univers n°152 du 1er trimestre1989, p. 15-16.
- Alexis Gruss, Rêver les yeux ouverts, chapitre « Ne nous laissons pas abattre », p. 100-101.