1858, les débuts
En 1858, une série de conventions avec plusieurs pays prévoit
l'ouverture d'au moins cinq ports aux navires étrangers avec la
faculté pour les ressortissants de s'y fixer. Des Européens
rompus à la pratique photographique initient des autochtones qui, à leur
tour, forment des compatriotes. Ils passent comme ce mystérieux
Scandinave dit
Le Norvégien qui débarque à Nagasaki
en 1857 et prend des vues dans le pays jusqu'en 1859, en compagnie de son
guide et ami Dsetjuma bientôt instruit de ses secrets ; ou comme
Pompe van Meerdervoort, médecin naval, qui de 1857 à 1863 à Nagasaki
enseigne la médecine, la physique et la chimie, inculquant les rudiments
du collodion à des étudiants, entre autres Hikoma Ueno. Ils
s'installent, comme Felice Beato à Yokohama en 1863, et s'entourent
d'assistants qui se mettront parfois à leur compte. Mais ce début
concerne essentiellement le portrait. Aussi Aimé Humbert,
futur auteur d'
un texte
bien illustré, fait-il installer un atelier
dans les résidences qu'il occupe en 1863 et 1864 : bon nombre
des paysages et des scènes de mœurs enregistrés sous
ses yeux y seront sans doute tirés.