Le clown Chocolat dans une scène comique à cheval
Lithographie d’après un dessin de Henri de Toulouse-Lautrec
Dessins pour la série Au cirque, 2e série, 1932
17 dessins aux crayons de couleur
BnF, département des Estampes et de la photographie, DC-365(A+)-PET FOL
© Bibliothèque nationale de France
Dès sa création à la fin du XVIIIe siècle, le cirque, essentiellement équestre, offre à son public de salutaires moments de défoulement entre deux performances périlleuses. Le cavalier malhabile, malmené par sa monture, est un motif de rire récurrent dans une société tributaire du cheval. Un siècle plus tard, les reprises assurées par les clowns entre deux présentations de voltige équestre ou d’équitation savante se taillent le même succès. Surtout lorsque le clown perpétue la tradition toute fraîche de l’August der dumme, cet idiot de la piste qui rate tout ce qu’il entreprend. Dans le contexte d’une France colonialiste, l’auguste parait encore plus idiot s’il est noir.
Rafael est un jeune Cubain descendant d’esclave africain, apporté dans ses bagages par le clown anglais Tony Greace qui figure au programme de l’ouverture du Nouveau Cirque le 12 février 1886. Lorsque, de groom, il devient partenaire des clowns, il doit se plier à toutes leurs exigences au prétexte que le public veut rire. Le contraste entre ses caractéristiques qui l’apparentent au « Noir des bonnes maisons », un domestique peu respecté, et son petit costume rouge et noir de danseur mondain est exploité par le peintre qui a une revanche à prendre sur une société qui le tourne en dérision pour son infirmité et sa vie de noctambule.
Rafael est un jeune Cubain descendant d’esclave africain, apporté dans ses bagages par le clown anglais Tony Greace qui figure au programme de l’ouverture du Nouveau Cirque le 12 février 1886. Lorsque, de groom, il devient partenaire des clowns, il doit se plier à toutes leurs exigences au prétexte que le public veut rire. Le contraste entre ses caractéristiques qui l’apparentent au « Noir des bonnes maisons », un domestique peu respecté, et son petit costume rouge et noir de danseur mondain est exploité par le peintre qui a une revanche à prendre sur une société qui le tourne en dérision pour son infirmité et sa vie de noctambule.
Images liées
BnF, Éditions multimédias, 2021