Le collodion

par Désiré Charnay

"Mon premier soin en rentrant à Mérida fut de préparer mon expédition pour Chichen-Itza. Je nettoyais donc mes glaces afin de les retrouver toutes prêtes en arrivant, m'évitant ainsi une besogne difficile dans les ruines et désagréable. Je remplis un litre de collodion normal prêt à être sensibilisé, et comme j'avais remarqué lors de ma première expérience, que sur des plaques de trente-six centimètres sur quarante-cinq, le collodion était sec avant d'arriver au bas du verre, je le composai de cent dix parties d'alcool contre quatre-vingt-dix d'éther et un pour cent d'iodure ; encore étais-je obligé de le verser en toute hâte et de précipiter immédiatement la glace dans le bain.
Le collodion ainsi composé est fort léger, très-délicat, et j'éprouve aujourd'hui combien il adhère peu à la glace ; mais c'était la seule manière de réussir pour d'aussi grandes dimensions, et je fus obligé d'employer la même recette dans mes expéditions successives."
Désiré Charnay, "Un voyage au Yucatan", Le Tour du monde, 1862, t.5, p. 346.
Texte intégral sur Gallica
   
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