"Mon premier soin en rentrant à Mérida fut de préparer
mon expédition pour Chichen-Itza. Je nettoyais donc mes glaces
afin de les retrouver toutes prêtes en arrivant, m'évitant
ainsi une besogne difficile dans les ruines et désagréable.
Je remplis un litre de collodion normal prêt à être
sensibilisé, et comme j'avais remarqué lors de ma première
expérience, que sur des plaques de trente-six centimètres
sur quarante-cinq, le collodion était sec avant d'arriver au bas
du verre, je le composai de cent dix parties d'alcool contre quatre-vingt-dix
d'éther et un pour cent d'iodure ; encore étais-je obligé de
le verser en toute hâte et de précipiter immédiatement
la glace dans le bain.
Le collodion ainsi composé est fort léger, très-délicat,
et j'éprouve aujourd'hui combien il adhère peu à la
glace ; mais c'était la seule manière de réussir pour
d'aussi grandes dimensions, et je fus obligé d'employer la même
recette dans mes expéditions successives."