Puis vers 1897-1898, à l’époque où est
créée la Commission du Vieux Paris, il entreprend de photographier
systématiquement les quartiers anciens de Paris appelés à disparaître
ainsi que les petits métiers condamnés par l’essor des
grands magasins. À partir de 1901 il réalise des gros plans
d’éléments décoratifs (détails de fer forgés
sur les façades, heurtoirs de portes, balustrades d’escaliers…).
Il vend ses photographies à différentes institutions publiques
comme le musée Carnavalet, la Bibliothèque historique de la
ville de Paris, la Commission municipale du vieux Paris… Il photographie
aussi les parcs et les monuments, les rues pittoresques de différents
lieux de banlieue autour de Paris et de quelques villes françaises.
À partir de 1910, il regroupe les séries en sous-séries
et en albums pour présenter ses photographies et, en 1920, dans
une
lettre à Paul Léon, estime que sa collection documentaire
couvre tout le vieux Paris. À la fin de sa vie, il réalise des
photographies de parcs et de vitrines avec des reflets qui le rendront célèbre
auprès des surréalistes. Man Ray publie anonymement trois de
ses photographies dans le numéro 7 de
La Révolution surréaliste en
1926. À sa mort en 1927, Bérénice Abbott achète
photographies, albums, répertoire et négatifs qu’elle prête
pour des expositions et des livres. En 1968, elle vend sa collection au Museum
of Modern Art de New York.