La révolution des transports qui s’opère au XIXe siècle est l’une des meilleures illustrations de la diffusion de la science auprès du public.
Il ne se passe pas une décennie sans une invention qui révolutionne la circulation des hommes, sur terre ou sur mer.
Alors que les Français se familiarisent lentement avec le chemin de fer, l’engouement est plus rapide pour les moyens de locomotion individuels comme la bicyclette et l’automobile.
Les inventions et améliorations se succèdent rapidement autour du deux-roues et, en 1900, on compte plus de 90 000 cyclistes à Paris.
Quant à l’automobile, malgré une technologie perfectible et des pannes fréquentes, elle se répand peu à peu. En 1898 se tient le premier salon de l’automobile à Paris.
Un an plus tard, la voiturette Dion-Bouton pour deux à trois personnes remporte un franc succès. Symbole des transformations modernes, l’automobile se voit reconnue comme sport.
En 1903, un conseiller municipal de Paris n’hésite pas à écrire, dans un rapport sur la circulation dans la capitale : « l’automobile règne ». On dénombre alors environ 3 000 automobiles en France.
Dans les villes, les différentes améliorations des services publics de transport modifient également le paysage urbain.
Le tramway est pendant longtemps à traction hippomobile mais l’utilisation de la vapeur, puis de l’électricité, le transforme peu à peu. La perspective d’un droit au transport pour tous encourage la création d’un métropolitain à Paris,
faisant suite à la construction de celui de Londres débutée en 1860. Après de longs débats, la première ligne ouvre finalement en 1900.