Diffusion de la science

Le texte et l'image

« Nous donnerons [dans La science illustrée] des notions exactes sur toutes choses ; des indications utiles et plaisantes, pour la méditation ou la récréation ; et puis, pour parler aux yeux en même temps qu’à l’esprit, nous aurons recours […] à l’illustration plus largement qu’aucune publication analogue ne l’a jamais fait ».

Bitard, Adolphe, La science illustrée, 1887, n° I, « Au lecteur »

La vulgarisation scientifique passe avant tout par le livre et les revues, premiers vecteurs de la connaissance au XIXe siècle.

Le livre peut prendre toutes les formes : fascicule bon marché ou livre luxueux, sobre ou richement illustré, pour enfants ou pour adultes, didactique ou divertissant.

L'Atmosphère : météorologie populaire, Camille Flammarion, 1888.

Affiche pour le Dictionnaire de l'industrie et des arts industriels, 1879.

Les éditeurs, pour qui ce type d’ouvrages devient un marché non négligeable, utilisent de nouveaux procédés éditoriaux comme la vente par livraisons : le livre L’Atmosphère de Flammarion, est ainsi vendu sous forme de livraisons à 50 centimes.

Les dictionnaires et les encyclopédies fleurissent. Ces ouvrages de référence s’adressent aussi à un lectorat non spécialiste.

Affiche pour une collection de l'éditeur Dunod, 1867.

Affiche pour la collection Bibliothèque Camille Flammarion, 1890.

Les collections aux titres très évocateurs se multiplient (Bibliothèque des sciences contemporaines, Bibliothèque scientifique illustrée)

et s’appuient parfois sur des noms célèbres, comme la Bibliothèque Camille-Flammarion qui rassemble des ouvrages de prestige.

Affiche pour Le Journal des connaissances utiles, Harland, 1880.

Affiche pour la revue La Science française, Gamborini, vers 1890.

La science dans les journaux

La presse n’est pas en reste. Plusieurs revues de vulgarisation, telles Cosmos (1852),

La science pittoresque (1860) ou encore La Nature (1873) sont créées à cette époque. Elles mettent en avant leur caractère grand public et illustré.

Couverture de La Science en images : Série encyclopédique Glucq
des leçons de choses illustrées,
Jules Hénault, 1906.

Couverture de La Science en images : Série encyclopédique Glucq
des leçons de choses illustrées,
Jules Hénault, 1906.

Cartonnage d'éditeur pour les Voyages d'Agnès Merton,
ou la petite naturaliste
de Mme Trembicka, 1852.

Cartonnage d'éditeur des Matinées instructives et amusantes
de Mme Trembicka, 1863.

Cartonnage d'éditeur pour le Cabinet du jeune naturaliste
de P.-Ch. Joubert, [1805].

Affiche pour Physique et chimie populaires
d'Alexis Clerc, Jules Chéret, [1880].

L’illustration occupe en effet une large place dans la presse et les livres de vulgarisation pour enfants et adultes. Le souci esthétique des éditeurs se lit aussi dans le choix des couvertures illustrées en couleurs qui habillent les livres.

Les éditeurs ont également recours à la publicité pour attirer le public, par le biais d’affiches colorées signées par des artistes comme Jules Chéret, pionnier du genre.

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Planche de la Série encyclopédique Glucq des leçons de choses illustrées, Imagerie Pellerin, [1880].